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Disques

Angil & The Hiddentracks – The And

ANGIL AND THE HIDDENTRACKS – The And
(We Are Unique ! Records / La Baleine) [site] – acheter ce disque

ANGIL AND THE HIDDENTRACKS - The AndAvec "Oulipo Saliva", Angil & the Hiddentracks s’étaient (le pluriel s’impose) brillamment fait remarquer, avec une pop qui allait piocher allègrement ailleurs, sans complexes mais riche de contrastes. Pour sortir enfin un nouveau disque, Mickael Mottet a choisi de la jouer collectif : on ouvre les portes et on fait rentrer les copains. Le titre, "The And", n’en est que plus pertinent et bienvenu.

Et comme le précédent opus, celui-ci brasse allègrement. S’il n’est point d’exercice de style comme sur "Oulipo Saliva", marqué par l’absence du mi et de la lettre "E", l’électisme du disque a un parfum enivrant, déroutant ou parfois tout simplement réjouissant. Les participants, souvent participantes d’ailleurs, offrent une variété d’atmosphères, et si elles se fondent dans un climat toujours très pop, la patte de chaque intervenant vient modifier en finesse les morceaux. Sur "Lipograms", on se confronte, dans une atmosphère menaçante, à un duo de voix sensuelle (Raymonde Howard) et déclamatoire (Angil). A chaque fois, la surprise est au rendez-vous, l’instrumentation riche et foisonnante : contrebasse, saxophone, clarinette, trombone… L’efficacité est présente aussi ("Jackson Jr. Redding"), et quand les dédales mélodiques sont plus marqués, il reste toujours des indices pour s’y retrouver : les voix de Laetitia Sadier ("Kira #2") ou Françoiz Breut ("Thelma or Louise ?") qui louvoient et séduisent, ou alors la saturation de l’étouffant "In the Attic". C’est toujours fluide, comme si Mickaël Mottet écrivait ces petites trésors sans effort, sans copier sur personne, entre décontraction et rigueur. Celle-ci était obligatoire pour garder les morceaux cohérents et pertinents, alors que la construction audacieuse d’un titre comme "Finland & Platform", qui, sur plus de sept minutes, mélange beaucoup de choses, (phrasé hip-hop sur accompagnement de cordes et cuivres, fin saturée) était propice à un dérapage incontrôlé. Que retenir de cette magnifique démonstration d’écriture et de facilité ? Que le Stéphanois a du talent, qu’il sait s’entourer et que c’est un personnage précieux du paysage français. En plus, le packaging du disque est absolument magnifique, illustré avec goût, et cela mérite d’être souligné. Et quand le ramage se rapporte au plumage, que fait le rédacteur de POPnews ? Il vous encourage à écouter ce disque unique.

Mickaël Choisi

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A lire également, sur Angil :
la chronique de « Ouliposaliva » (2007)
la chronique de « The John Venture » (2007)

la chronique de « Beginning of the Fall, matter » (2005)
la chronique de « Teaser for : matter » (2004)
la chronique de « Ha ha ! » (2001)

 

Disculpe
Thelma or Louise ?
Lipograms
Kira #1
Jackson Jr. Redding
In the Attic
Sail Home
Kira #2
Unbroken Hearts
Finland & Platform
Kira #3

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