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Festivals

Villette Sonique 2011

Depuis six ans déjà, chaque nouvelle édition du festival La Villette Sonique est une aventure riche de surprises et de rebondissements. Bien décidé à ne pas faire comme tout le monde,  les programmateurs n’ont pas leur pareil pour aller dégoter des formations improbables et/ ou repêcher nos héros d’antan devenus has been ou outsiders. Si la prise de risque est réelle et assumée, les bonnes surprises ne sont souvent pas là où on les attendait. Retour sur un cru plutôt ordinaire pour autant que la team POPnews a pu en juger.

27 mai 2011

Cette première soirée affiche complet, et la Grand Halle de la Villette est emplie d’un public plutôt jeune, hype et à mèche.
Le soin d’ouvrir les débats revient au trio Emeralds, un guitariste tout seul dans son coin de scène, et deux gus aux machines, se faisant face et de profil par rapport au public. Le guitariste joue des arpèges, se sample, on n’entend pas trop, mais il a l’air de s’éclater. Les deux gus face à face jouent du potentiomètre et de l’arpégiateur, celui de gauche reste stoïque tandis que celui de droite s’excite, “headbangue” à qui mieux-mieux et en perd son pantalon. L’ensemble a un certain charme au début, mais lasse très vite, electro-prog vaguement planante sans originalité saillante ni véritable prise de risque, à l’instar de ce que j’avais pu en entendre sur disque. Une impression de déjà fait, déjà vu ailleurs, avant, en mieux. Dire que c’est un des groupes préférés de David Best, de Fujiya & Miyagi…

Emeralds
C’est ensuite à une véritable création qu’on a droit, qui réunit les deux trublions de Discodeine aux machines et Thomas Bloch aux instruments exotiques – le cristal Baschet, dont il est un des rares à jouer. Sur le papier (par exemple, celui de Sophian Fanen, dans Libé), ça avait l’air bien et plutôt intéressant. En vrai, malgré la profusion de détails sonores (pas toujours audibles), ce fut un peu exagérément délayé, pas assez ludique, cela sonna sans
doute quelque peu trop lounge pour qu’on puisse réellement accrocher sur la longueur, dommage.
Avey Tare (Animal Collective)
Puis place à la tête d’affiche de cette première soirée, Animal Collective, au grand complet, pour, malheureusement, une semi-déception. Tout d’abord, le son était cracra (à part, paradoxalement, pendant un rappel pourtant superflu). Desservi par la balance sonore, le groupe n’hésite cependant pas à jouer de nombreux nouveaux morceaux et à triturer les anciens. Mais voilà, du coup, le concert ne décolla jamais réellement, à part sur un fabuleux « Brothersport ». Entendons nous bien, ce fut un bon concert d’Animal Collective, « seulement ». Le fan, rendu difficile par l’excellence et/ou l’extrémisme de certaines prestations précédentes, attendait peut-être plus percutant.
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