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Festivals

Festival Late Summer Festival, édition 2012

Première édition organisée par l’asso Bordeaux Rock, nous célébrons alors les derniers jours de l’été, dans un cadre étonnant pour la scène rock Bordelaise : le Palais des Sports, qui accueillait jusqu’à présent l’Orchestre Philharmonique de Bordeaux, pour ses répétitions et ses concerts classiques.

Dehors il fait bien chaud mais dedans on est loin d’être étouffé par la foule… très clairsemée. Mais c’est surtout parce que la salle est vraiment grande par rapport à l’événement. Illusion d’optique, on a l’impression d’être très peu nombreux en cette soirée intéressante par sa programmation exigeante (dixit le flyer) et attrayante (dixit moi).
Je tiens à le souligner, je vois là une super organisation typique des festivals en plein air : vestiaire, stand miam-miam et glou-glou, sécurité, poste secours et régie son de qualité : tout y est pour se sentir à l’aise.

J’ai loupé le premier concert, les gars du Label Virage Tracks Robert & Mitchum, qu’on pourra retrouver assez facilement, je pense, lors de prochains concerts sur la région bordelaise, et me cale pour découvrir le groupe néo-zélandais Orchestra of Spheres. Je reste assez dubitative face à ce son provenant de la période hippie, transformé par les logiciels de notre temps. Ça ne manque pas de couleurs, avec quelques rythmes rappelant les pow-wow des Indiens d’Amérique, mais au bout de 20 minutes d’écoute ça me donne vite le tournis et il en reste encore 20 autres à suivre, alors je m’impose une pause bière.

La suite à 20h30 : Kid Bombardos, issu de la scène bordelaise. Déjà vu en premières parties de je ne sais plus quoi, ça ne m’avait pas spécialement emballée, et là, j’accroche de suite : incisif même, ce premier titre. L’esprit est festif et bien rodé, bien qu’ils abusent des guitares sur certains titres. Je retiendrais deux choses assez amusantes : la chanson mal nommée « I Don’t Remember » et le bon mot du chanteur « la prochaine chanson est… la suivante ».

Changement de scène, ultra chronométré, et les Anglais NZCA/Lines arrivent avec juste une boîte à rythmes/synthé, une percu et une basse. Vous pouvez toujours chercher le côté rock de ce trio, il n’y en a pas. A l’écoute de leur album, je m’imaginais très bien un cognac à la main, affalée dans un canapé confortable, totalement assorti à ce son lancinant. Ici, je grimace beaucoup plus : le premier titre manque de cohérence, à la limite de brouillon, mais ça fait au moins danser mes quelques voisins. Ça me fait penser au rythme de Late of the Pier ou encore à l’électro de Sebastien Tellier… mais seulement de loin et au final, c’est peu inspiré et inspirant en version live.

L’inspiration, justement, voilà qui sied parfaitement à Mansfield.TYA… du bonheur en barre qui rentre pour les oreilles. Bien que la voix de Julia soit des fois à peine audible, la féminité du duo avec Carla fait mouche auprès de la frange la plus macho du public (ceux venus que pour les Buzzcoks). Le titre « An Island in an Island » nous introduit à leur univers diatonique, qui se referme avec la brûlante « Torche humaine ». Entre, on scotche sur les titres devenus classiques pour les fans, à savoir « Pour oublier je dors » et « Je ne rêve plus ». Et Julia qui nous sort son cri grave (en fait Selpultura est en elle) et juste après une voix toute douce cristalline…impressionnant.

23h50…avec grand retard (à noter que tous les sets précédents étaient pile à l’heure annoncée par le programme) arrive l’attendu groupe punk des années 70 (exactement formé en 1977)… les Buzzcocks. De la formation initiale, il ne reste en fait que deux membres. En effet le batteur et le bassiste sont tout frais, tout jeunes comparés au chanteur et au guitariste.
Mais avec l’heure tardive, le public devant la scène a fortement diminué en nombre mais est complètement compacté devant ses idoles. Ultra enthousiaste, il se défoule sur du punk que je définirais comme du rock dont on aurait doublé le volume et la vitesse d’exécution. C’est sans concession, larsen maîtrisé et batterie au son métallique, que les Buzzcocks lancent 50 minutes de show. Et, oh exception du festival : ils ont remis ça avec un rappel de 3 titres (15 minutes de plus) avec le très (trop?) connu « Ever Fallen In Love » (connu à cause de /grâce à Nouvelle Vague ?).

Il est plus d’1h00 du mat, et j’ai l’impression qu’il n’y a plus personne (dans le public)… pour Frustration qui délivre un punk électronisé. Moi j’aime bien, ça sent l’industriel, la fonderie, les étincelles avec une pointe d’excitation : le titre « Blind » met en transe et me fait penser que ceux qui sont partis ont loupé la découverte de la soirée.

Après ce titre (malheureusement) je déclare forfait, abandonne le site et Arnaud Rebotini qui devait jouer son électro sur les coups de 2h20 (enfin plus tard vu que les Buzzcocks ont mangé sur l’horaire initial) et ne manquerai pas de refaire un tour au Late Summer Festival de l’année prochaine.

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