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Disques

Mogwai – Every Country’s Sun

 Mogwai - Every Country's SunRetour en beauté pour Mogwai avec « Every Country’s Sun » qui s’annonce comme la bande-son idéale pour cet automne.

Depuis leurs débuts il y a maintenant vingt-deux ans, les membres de Mogwai composent une musique qui fait écho à ces moments de contemplation et de colère. Deux sentiments contradictoires que ces ambiances faites d’entrelacs de guitare, de basse et de clavier ont su nous accompagner depuis déjà quelques temps. Nous avons découvert Mogwai alors qu’il sonnait encore comme du post-hardcore hérité de Shellac et Slint sur « Young Team » et nous avons vu le groupe progresser vers des compositions plus abstraites jusqu’à leur dernier disque « Atomic : A Soundrack ». Ce récent travail d’orchestration – superbe illustration sonore du saisissant documentaire « Atomic, Living in Dread and Promise » – fut l’un des plus passionnants de l’année 2015.

Depuis quelques mois, nous nous surprennons d’attendre avec une impatience non feinte leur prochain disque, « Every Country’s Sun » qui, malgré le départ de John Cummings, laisse entrevoir un nouveau chef d’oeuvre avec les mélodies cotonneuses de « Coolverine ». Les basses sont puissantes, les guitares électriques jouent un temps sur des lignes minimales. Tout cela fait progressivement place à un mur de distorsions dont la force électrique et l’énergie contenue est la signature de l’indéniable palette sonore du groupe. « Party In the Dark » est l’unique titre chanté. Presque pop, il n’en demeure pas moins animé par l’énergie du désespoir.

« Every Country’s Sun » vient clore ce nouveau disque, éclairant ce qu’il veut comme il peut pendant cinq minutes et trente-huit secondes. La rythmique se synchronise sur les battements de nos cœurs, les basses sont profondes, les synthétiseurs lumineux et la composition progresse doucement vers un mur de guitares saturées. La conclusion s’étire sur une suite de larsens distordus et nous donne l’impression de ne pas avoir entendu la note de trop. Onze titres avec lesquels Mogwai continue de croire dans cet étrange chose qu’est le post-rock, ces labyrinthes de lignes mélodiques et d’orchestration en mille-feuilles. Onze titres que nous écoutons en boucle depuis quelques semaines, comme si notre vie en dépendait. A cet instant il ne nous reste plus qu’à les revoir sur scène où nous n’entendrons plus rien que la beauté qui assourdit.

 

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