Loading...
Disques

The Polyphonic Spree – Salvage Enterprise

Plus de 10 ans après leur quatrième et dernier réel album, la troupe de l’ex-Tripping Daisy, Tim DeLaughter, est de retour avec “Salvage Enterprise”, un nouvel opus accouché dans la douleur mais qui, comme toujours, nous illumine.

« Lève le poing ! » Au début des années 2000, lorsque votre cher serviteur exerçait un prosélytisme forcené pour ce groupe, bon nombre d’amis et confrères répondaient : « C’est marrant, ta musique, elle fait lever le poing ! ». En effet, la bande de joyeux lurons de Dallas (une petite vingtaine tout de même, parfois davantage), avec leur toge blanche et leur positivisme sans sucre ajouté, avait tendance à faire lever les bras pour embrasser le soleil. Malgré les apparences, rien de religieux ni de sectaire, juste une bande de multi-instrumentistes un peu hippie. Fort de chansons enlevées et des soutiens de choix comme David Bowie ou Grandaddy (tout de même), The Polyphonic Spree sont pris au sérieux et les adeptes se multiplient comme des pains lors de concerts qui n’ont rien à envier aux Flaming Lips.

2019. The Polyphonic Spree n’a pas sorti d’album depuis cinq ans et son gourou, Tim DeLaughter lance une campagne de financement participatif pour produire le prochain LP de la tribu, “Salvage Enterprise”. Près de cinq autres années plus tard (effectivement, l’accouchement fut long !), les heureux donateurs reçoivent la fameuse galette, comme un cadeau de Noël un peu tardif. Bonne surprise, on retrouve tout ce qui faisait le sel du groupe, ces orchestrations en montagnes russes, ces montées et ces descentes. Des crescendos où finissent par se rejoindre au sommet des violons, des guitares, une harpe, des cuivres, une chorale grandiose, que sais-je encore ?

Les cheveux ont blanchi certes, mais le positivisme des Polyphonic Spree est toujours là. Si l’album baigne dans une relative mélancolie, notamment avec la voix habitée de Tim DeLaughter sur “Got Down to the Soul”, l’espoir fait avancer et la lumière pointe au fond des ténèbres. Sur la fin de parcours, “Winds of Summer” et “Morning Sun, I Built the Stairs” baignent eux dans une lumière estivale. Les arbres chantent à l’oreille des nuages et les chœurs et les cuivres nous invitent à embrasser le soleil. Carrément. Lève le poing !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *