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Hope of the States – The Lost Riots

HOPE OF THE STATES – The Lost Riots
(Sony) – [site]

HOPE OF THE STATES - The Lost RiotsProduit par Ken Thomas (Sigur Rós, Dave Gahan), ce premier album des six membres d’Hope Of The States laisse pantois tant il est inégal. En effet, "The Lost Riots » va de l’excellence à l’indigeste, rayonnant plus en matière de post-rock – l’influence de Godspeed You Black Emperor est indéniable, qu’en matière de pop – les tentatives dans le genre sur cet album sont écœurantes ("Don’t Go To Pieces" ressemble à du très mauvais Sleepy Jackson, c’est dire !).
Commençons par nous occuper de ce qui fâche, les titres "Black Dollar Bills", "Goodhorsehymn" et, comme énoncé auparavant, "Don’t Go To Pieces" sont d’une lourdeur maladive. On voit que le sextette de Chinchester souffre de lacunes certaines au niveau de la finesse des émotions qu’ils veulent nous procurer à travers ces morceaux. C’est lourdingue et poussif à souhait. Ajouté à cela deux morceaux pop rock assez laborieux, "Sadness On My Back" et "Nehemiah", aux refrains paresseux et aux mélodies sur entendues et l’on décroche.
Pourtant, "The Lost Riots" débute par l’excellent morceau instrumental "The Black Amnesias" et son déluge de guitares électriques saturées accompagnées d’un violon opportun : du rock épique de très bonne facture qui suffit presque à l’achat de cet album. S’ensuivent deux bons morceaux, "66 Sleepers To Summer" et "Enemies/Friends", très beaux et dont les progressions rythmiques sont assez intéressantes. À noter aussi la présence du très rock "The Red The White The Black The Blue", et d’un "George Washington" au son country et attrayant qui fait penser à du Wilco période "Being There". Puis arrive le titre emblématique de l’album, "Me Ves Y Sufres", un morceau assez joli où le piano est mis aux avant-postes, mais qui ne cache malheureusement pas les insuffisances vocales de Sam Herlihy et c’est bien dommage car ce titre méritait bien mieux. Heureusement, tout finit comme ça a commencé, le morceau caché "A Crack Up At The Race Riots" revient à un post-rock efficace et lumineux.
Un album paradoxal donc, à la fois captivant et pénible, mais qui mérite quand même qu’on y pose une oreille attentive.

Vincent Le Doeuff

The Black Amnesias
Enemies/Friends
66 Sleepers To Summer
Don’t Go To Pieces
The Red The White The Black The Blue
Black Dollar Bills
George Washington
Me Ves Y Sufres
Sadness On My Back
Nehemiah
Goodhorsehymn
A Crack Up At The Race Riots

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