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John and Jehn – Interview

JOHN AND JEHN

Installés à Londres depuis 2006, John et Jehn ont sorti leur premier album à l’automne dernier. Après un petit cafouillage lors des Transmusicales de Rennes, c’est finalement par mail qu’a pu se dérouler cet entretien.

Jehn, on connaît un peu ton parcours (cinéma, Motel), peux-tu nous en dire plus ?
Pas grand chose à dire, tout ça est derrière moi, je n’y pense plus.

Et toi John, quel est ton parcours ?
Beaucoup de glande, de mauvais groupes et des bons des fois, de la musique concrète, des coupes de cheveux ratées, des histoires d’amours foireuses.

Pourquoi ce départ vers l’Angleterre ?
Une proposition a été faite pour vivre là-bas par notre manageur, on a sauté dessus.

Lors d’une interview, Barth racontait qu’il a quitté la scène londonienne pour la scène parisienne, mais qu’il regrettait l’urgence de la scène londonienne, ça lui manque. C’est ça qui vous plaît aussi à Londres ?
La scène londonienne ça nous parle peu, les histoires de scène en général nous parlent peu. On aime surtout les chanteurs morts ou sur le point de mourir. Ce qui nous manque, ce sont les amis parfois.

L’album est divisé en deux, le concept était important pour vous ?
D’un point de vue graphique surtout. On a un bel objet désigné par le tatoueur surdoué Aurélien Vallade. Il a un magasin a Angoulême et il a plein d’idées géniales dans la tête tout le temps.

Comment écrivez et composez-vous ? Chacun de votre côté ?
Les textes se font chacun de notre côté et la musique se fait ensemble.

Qu’est-ce qui arrive d’abord, les textes ou les mélodies ?
Les textes.

Comment vient l’inspiration, une volonté de raconter des histoires, des images ?
Dans notre cas, c’est plus des réactions que de l’inspiration. On puise directement dans la réalité et on le transpose dans notre univers. Donc, on parle de nos amis, de notre famille, de nous, de Londres…

On parle souvent des Kills, du Velvet pour décrire votre musique. Pour moi, il y a une dimension assez lo-fi aussi, vous êtes d’accord ?
Les Kills, on ne s’en inspire pas. La dimension lo-fi est due à un manque cruel de budget. Mais comme on ne s’arrête pas d’écrire pour autant, l’esthétique devient ce qu’elle devient. Encore une fois cette histoire de scène ou de genre ne nous parle pas. Mais le prochain album va sonner différemment, plus clean et toujours sans budget, magie, magie…

Comment avez-vous ressenti ces Trans ?
Super bien. C’est un très bon festival avec plein de gens motivés comme on les aime. Ça fait du bien de voir une programmation sans paillettes et que les gens viennent quand même.

Vous multipliez les dates, j’ai vu que vous étiez programmé à la Route du Rock d’hiver, tout commence à s’enchaîner assez bien non ?
La Route du Rock, on a hâte parce qu’on va jouer avec nos potes d’Archie Bronson Outfit ! On a déjà invité le grand Duke Garwood, double sax du groupe, à faire notre première partie à Londres et au Nouveau Casino. On est toujours très contents d’être sur la route et de rencontrer de nouvelles têtes.

Propos recueillis par Vincent Le Doeuff.
Photo de Régis Feugere et Juliana Musitelli.

A lire également, sur John and Jehn :
la chronique du premier album de John and Jehn (2008)

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