GYPSOPHILE – De Loin, Les Choses
(Radio Khartoum / Limonade) – [site]
Créée en duo en 95, la pop délicate de Gypsophile a été maintes fois célébrée par la presse et ignorée par le public. C’est vrai, pourquoi perdre son temps avec un groupe dont la musique représente à merveille l’alliance parfaite entre mélancolie et légèreté ? Les auteurs de pop classieuse à la française sont constamment ignorés ici-bas et doivent trouver refuge aux Etats-unis pour enfin pouvoir éditer leurs exploits musicaux. Il y a quelque chose qui va vraiment mal de par chez nous. « De loin, les choses » devrait être disque d’or et de platine. Fait de tout petits riens attachants, romantique en diable, cet album regorge de surprises et d’éblouissements. Entre bossa chaloupée et pop syncopée Gypsophile évoque un Bahia sous la pluie ou un carnaval endiablé à Brest. Un peu comme ses compagnons d’infortune Da Capo (autre merveille française honteusement sous estimée) Guillaume Belhomme se laisse aller, déliant ses états d’âmes au fil de mélodies luxuriantes et d’arrangements enchanteurs. Située entre Arto Lindsay et les délicats accents pop sixties de The Left Banke, la musique de Gypsophile accompagne merveilleusement les textes de Guillaume Appolinaire qui semblent avoir été écrit pour l’occasion. En demie teinte, sous de faux airs enjoués où la langueur ne fait que masquer une douce mélancolie, « De Loin, Les Choses » mérite plus que le détour. Il vaut toute la route et devrait vous entraîner dans des contrées inexplorées dont vous ne reviendrez pas. Alors, pourquoi perdre son temps en écoutant Gypsophile ? Simplement parce que vous n’aurez que rarement l’occasion de perdre votre temps en si bonne compagnie.
Gildas
Poème à Lou
Le conte du chien italien
Naître un jour et mourir un autre
Avant qu’il y ait toi
Ishal
Cette ville
Les demains meilleurs
Mes nuits d’avant
Les regards à l’envers
Quand sort le 3
Rejoindre les lacs
Et recommencer