Loading...
Disques

Now it’s Overhead – Dark Light Daybreak

NOW IT’S OVERHEAD – Dark Light Daybreak
(Saddle Creek / PIAS) [site] – acheter ce disque

NOW IT'S OVERHEAD - Dark Light Daybreak Dès ses premières parutions, Andy LeMaster avait acquis cette réputation probablement un peu embarrassante de petit génie. Une réputation qui pourrait avoir raison de n’importe quel être humain normalement constitué et qui associe l’artiste à un obscur Professeur Tournesol qui fait pousser ses prototypes dans une cave nauséabonde. Bref, le génie de la pop n’est pas toujours très sexy ou – curieusement – l’est beaucoup plus mort que vivant. Le leader de Now it’s Overhead est fort heureusement bien vivant et revient nous présenter ce troisième album, « Dark Light Daybreak ». Bonne nouvelle : le chanteur-laborantin n’a pas oublié d’ouvrir grand les fenêtres afin que sa musique puisse profiter au maximum du grand air. Le disque commence d’ailleurs avec « Let the Sirens Rest », une mélodie d’une ampleur superbe ; de celles – et la voix de LeMaster, proche de celle de Tim Booth, nous le rappelle aussi – que James est (était ?) capable d’écrire dans ses meilleurs moments ; mais la production de Now it’s Overhead est résolument plus rock que celle des Mancuniens, la présence sur ce premier titre de John Neff – compère de David Lynch au sein du projet indus Blue Bob – en témoigne ; de manière générale, les morceaux évoquent plutôt le son de Bob Mould période Sugar. D’ailleurs, le compositeur s’ingénie dans ses mélodies à alterner, parfois au sein d’une même chanson et toujours avec intelligence, énergie tapageuse et langueurs rarement monotones. Ainsi, les perles s’enchaînent, sans jamais provoquer l’ennui : un « Walls » speedé qui joue les montagnes russes ; le superbe « Believe What They Decide » tout en tension où la voix d’Andy LeMaster semble déchirer le tissu musical ; le très pop « Type A » ; l’acoustique « Let up » et ses harmonies vocales à tomber par terre et pour (bien) finir, « Nothing in Our Way », ballade à l’électricité finale salvatrice. Sans compter que LeMaster n’a pas à rougir non plus des autres chansons de l’album… Le petit génie d’Athens réussit donc son pari : sortir de son laboratoire un album lumineux, minutieux et diablement efficace.

Christophe Dufeu

Let the Sirens Rest
Estranged
Walls
Believe What They Decide
Night Vision
Type A
Dark Light Daybreak
Meaning to Say
Let ip
Nothing in Our Way

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *