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Interviews

Alela Diane – Interview

ALELA DIANE

Il aura suffi d’un titre sur la compilation de Fargo « Even Cowgirls Get the Blues » pour qu’Alena Diane nous tape dans l’oreille. Qu’a-t-elle donc de plus que les autres, cette jeune Californienne frêle qui porte des nattes de squaw comme dans les westerns de la Dernière Séance ? Une voix poignante et un bouquet de folksongs à la simplicité biblique. C’est dans un restaurant de Ménilmontant que l’on fait connaissance avec cette personnalité toute simple pour qui chanter est aussi naturel que respirer. En cette fin d’année 2007, « the new thing » s’appelle Alela !

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Pouvez-vous nous expliquer pourquoi votre album a mis trois ans à nous parvenir ?
Je l’ai enregistré à la maison avec mon père après avoir écrit mes premières chansons. J’avais 21 ans et je venais tout juste de me mettre à la guitare. J’en ai fait des copies que je distribuais à la fin de mes concerts jusqu’à ce qu’un label s’intéresse à moi (Holocene Music à Portland, ndlr). Ils m’ont proposé de le sortir et je ne voyais aucune raison de ne pas le faire. Tout ça a pris du temps. Aujourd’hui, je suis contente d’être ici et de pouvoir le partager avec davantage de monde.

Qu’avez-vous fait d’autre pendant tout ce temps ?
J’ai fait beaucoup de concerts, écrit de nouvelles chansons, participé à divers projets.

Apparemment, il y a une belle communauté de musiciens folk à Nevada City, vous en faites partie ?
Par le passé, j’ai fait des concerts avec quelques amis du label Grass Roots Records Company. J’ai arpenté la côte avec mon amie Mariée Sioux. Il y a pas mal de gens vraiment créatifs à Nevada City comme Lindsay Clark ou Alina Hardin.

Justement Mariée Sioux semble jouer un rôle particulier auprès de vous, pourriez-vous nous la présenter ?
C’est ma plus vieille amie, on se connaît depuis l’enfance. Nos familles sont amies, nous avons grandi ensemble.

Savez-vous qu’elle est aussi présente sur le disque « Even Cowgirls Get the Blues » sorti chez Fargo ?
Oh, vraiment ! Il va me falloir un exemplaire (elle regarde la pochette qu’on lui présente).

Votre premier album est assez dépouillé, combien a-t-il coûté à enregistrer ?
Absolument rien !

Que signifie cette expression « Pirate’s Gospel » ?
J’ai écrit ce titre après un trip en camping avec des amies de Nevada City. Le seul moyen de rejoindre le camping, c’était de traverser un lac en barque. Mariée, moi et une autre amie chantions des chansons en ramant et puis le soir, encore, autour du feu de camp. Ça ressemblait un peu à un repaire de pirates… C’est comme ça que la chanson est née.

On peut trouver surprenant qu’une personne aussi jeune que vous joue une musique aussi « roots »… Avez-vous quelque chose contre l’indie rock ?
Non pas du tout mais j’ai grandi avec la musique traditionnelle que mes parents jouaient. Mon père à la guitare, ma mère au chant. Ils interprétaient des chansons traditionnelles. Je ne baignais pas vraiment dans une culture pop donc, pour moi, c’est naturel d’écrire des chansons qui sonnent « roots ». C’est aussi la seule manière de faire de la musique que je connaisse : enregistrer sans but commercial, simplement avec ma guitare, ma voix et quelques chœurs…

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Est-ce que ça signifie quelque chose pour vous le terme « chanteur folk », aujourd’hui ?
En fait, ce terme peut désigner plein de choses… j’imagine que c’est quelqu’un qui a une approche de la vie assez simple, sans gadgets, ni superflu, proche de la nature… Je ne sais pas trop quoi répondre…

Pensez-vous que votre musique puisse proposer une définition personnelle de la musique folk américaine ?
Je n’ai jamais vraiment pensé définir quoique ce soit. Je cherche simplement à être honnête. Après si « musique folk » est le seul terme adapté pour désigner ma musique, soit. C’est juste quelques petites chansons.

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