Loading...
Interviews

The Organ – Interview de Katie Sketch

Devant le mystère de cette sortie, six titres enregistrés il y a quelques temps, et parus tout récemment, alors que The Organ a annoncé la fin du groupe depuis fin 2006, on voulait en savoir un peu plus sur « Thieves », l’EP en question. Katie Sketch, chanteuse de l’ex-bande de Canadiennes, revient (par mail) sur un groupe qui, malgré une allégeance explicite aux années 80, n’a pas laissé de fasciner et de marquer sa propre époque – du moins pour les happy few qui se sont plongés dans les volutes lyrico-tragiques de la musique de The Organ. Elle évoque aussi ses projets personnels.

The_Organ_1

Tout d’abord, et quoique, sans doute, les membres de the Organ n’aient pas trop envie de parler de la fin du groupe, peux-tu nous dire ce que ça fait de revenir à des morceaux abandonnés il y a au moins deux ans ? La sortie de « Thieves » n’est-elle pas un moyen de faire revivre le passé ?
Ecouter le EP a été une expérience formidable. Je n’étais pas certaine de la façon dont je le recevrais, mais, très franchement, je le trouve vraiment bon. Je suis fière de ces chansons. Le disque me semble incomplet, parce que j’aurais voulu y ajouter cinq morceaux. Mais les six qui y figurent sont de bons morceaux.

Quand avez-vous composé les morceaux de « Thieves » ?
Ils ont été composés alors que nous étions toujours sur la tournée de promo de « Grab That Gun ». On s’est séparées avant d’avoir assez de matériau pour un album entier.

Est-ce que cet EP peut-être le signe d’un nouveau départ pour the Organ ?
Malheureusement, non.

Quand as-tu commencé à écrire des morceaux ?
Je crois que j’écris depuis que j’ai quatorze ans.

Comment as-tu pris conscience de la puissance de ta voix (si ça a été le cas) ?
Je n’ai jamais chanté en pensant que ma voix avait de la puissance. Chanter, c’est juste quelque chose que j’adore faire. Je suis persuadée que j’aurais chanté même si je n’avais pas eu l’oreille musicale.

Certaines personnes pensent que tu t’ennuyais sur scène. C’était de la concentration, de l’ennui, ou cette impression était-elle erronée ?
Je ne me suis jamais ennuyée sur scène. Je crois que l’on confond parfois l’ennui et la gêne. Il y a eu une période pendant laquelle nous étions toutes malades à force de nervosité. Aucune d’entre nous n’est naturellement douée pour la scène, ou actrice. Je sentais aussi que notre musique n’avait jamais été faite pour les grandes salles. Je doute que quiconque, dans les premiers rangs, un minimum attentif à nos prestations, ait jamais pensé que nous nous ennuyions.

On fait très souvent référence aux Smiths et à des groupes anglais des années 80 quand on parle de vous. Ça doit être perturbant…. Toujours est-il que les principales influences de the Organ semblent provenir de Grande-Bretagne. Et le Canada, ou les Etats-Unis ? Les groupes américains ne vous ont pas influencées ?
Si, si, nous avons toutes été influencées par beaucoup d’artistes, dont beaucoup n’étaient pas britanniques. J’aime les guitares dissonantes, les accords mineurs, la reverb, et les mélodies simples – tout cela est à la fois très British et très eighties. Quand j’ai commencé avec the Organ, j’étais vraiment branchée sur les Smiths et Joy Divison – apparemment, ça s’entend.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *