Bien que son existence se confonde avec la décennie, on a du mal à considérer The Dream Syndicate comme un « groupe des années 80 ». Affiliée au mouvement Paisley Underground, la formation de Los Angeles prit comme ses congénères (The Bangles, The Three O’Clock, Rain Parade, Game Theory…) le contrepied des grandes tendances de l’époque. Si son rock à guitares âpre, tendu et sans compromis, décliné sur quatre albums studio et une poignée d’enregistrements live tout aussi précieux, ne recueillit qu’un succès d’estime, il eut une influence considérable sur toute la vague alternative US des années 80 et 90.
Avec une légende aussi belle, on pouvait dès lors se demander si reformer The Dream Syndicate il y a cinq ans (dans un line-up sensiblement différent de celui d’origine) était vraiment une bonne idée. L’album sorti il y a quelques semaines, “How Did I Find Myself Here?”, apporte la réponse, et c’est un grand “oui”. Chanteur, guitariste et principal songwriter, Steve Wynn a retrouvé l’inspiration des débuts, la maturité et l’expérience en plus. Ce quinqua décontracté et élégant – chemise Paisley, costume bleu canard sur mesure, boots – nous parle de la musique qui l’a nourri (le Velvet et Neil Young, mais aussi le post-punk britannique et le free jazz), de l’importance qu’il y a à rester indépendant, de son goût pour New York, sa ville d’adoption, ou encore de chansons consacrées… au championnat de base-ball.
The Dream Syndicate joue le mardi 24 octobre au Centre Barbara-Fleury-Goutte d’or, à Paris (concert complet).
Le groupe s’était retrouvé en 2012 pour des concerts, plus de vingt ans après sa séparation. Aujourd’hui, un nouvel album sort. Qu’est-ce qui vous a donné envie de remettre ça ?
Ce n’était pas très réfléchi, plutôt spontané. Un ami à moi organise chaque année à Bilbao le Wop Festival destiné à lever des fonds pour la recherche médicale, et j’y avais joué en solo acoustique en 2011. Il m’a dit : « Tiens, l’année prochaine, tu ne voudrais pas revenir jouer avec un groupe ? » J’ai demandé à mes musiciens habituels, les Miracle Three, mais ils étaient déjà pris, idem pour ceux qui jouent dans mon groupe The Baseball Project. J’avais vraiment envie de le faire, alors j’ai dit : « Et si je réunissais The Dream Syndicate ? » Les gens du festival ont d’abord cru que je plaisantais, mais ils m’ont dit que si c’était possible, ils étaient évidemment intéressés. J’ai demandé au bassiste Mark Walton et au batteur Dennis Duck, et ils étaient d’accord pour le faire. Comme je savais que les anciens guitaristes du Dream Syndicate ne seraient pas partants, j’ai proposé à Jason Victor, qui m’accompagne depuis longtemps sur mes projets solo. Il connaît par cœur toutes les chansons du groupe, comprend parfaitement ce qu’était notre démarche, et serait donc totalement impliqué. Evidemment, il m’a dit oui tout de suite. Il n’y avait pas vraiment de pression : pour nous, si le concert n’était pas terrible, si on n’y prenait pas vraiment de plaisir, on en resterait là. Mais ça a été super ! On s’est senti à notre place, on revisitait le passé tout en apportant quelque chose de neuf. Et tout ceux qui ont assisté au concert semblaient ravis. On s’est donc dit qu’on allait au moins monter une petite tournée. Et de fil en aiguille, est venue l’idée d’enregistrer un nouvel album. Mais on ne voulait pas d’un label ni d’un financement extérieur, d’une campagne genre Kickstarter. On est justé allé en studio pour faire quelques essais, en se disant que si ce qui en sortait était vraiment mauvais, on brûlerait la bande… Mais c’était bon ! (sourire)
Tu avais une idée précise de ce que tu voulais obtenir ?
Oui, je voulais produire quelque chose de répétitif et minimaliste, avec des structures simples, comme sur le premier album “The Days of Wine and Roses”. Pour résumer grossièrement, l’idée était de voir comment sonnerait ce disque si on le faisait aujourd’hui. J’ai cherché à retrouver ce qui me paraissait excitant dans la musique qu’on faisait en 1982. Qu’est ce qui nous motivait, qu’est-ce qu’on voulait faire et qu’est-ce qu’on voulait ne pas faire ? Qu’est-ce qu’on ressentait quand on jouait, au début ? J’ai écrit une vingtaine de chansons avec cela en tête, qu’on a toutes enregistrées (il y en a huit sur l’album, ndlr).
A quoi ressemblait la scène mainstream de Los Angeles quand vous avez commencé, au début des années 80 ?
Il y avait beaucoup de musique horrible alors, et pas seulement là-bas ! Je l’ai souvent répété : si nous avons formé The Dream Syndicate, c’est avant tout parce qu’à l’époque, personne d’autre ne jouait la musique qu’on aimait. Franchement, si cela avait été le cas, je crois que le groupe n’aurait jamais vu le jour, on aurait fait autre chose. Mais nous voulions entendre ce son… donc nous l’avons produit nous-mêmes. Bon, aujourd’hui, rétrospectivement, je me rends quand même compte qu’il y avait pas mal de bonnes formations en ce temps-là, mais elles n’étaient pas forcément mises en avant. En fait, le punk a été très excitant de 1977 à 1980, mais en 1982 on avait vraiment l’impression que c’était plié. Ça avait commencé avec The Clash et The Jam, et on se retrouvait avec Human League et Heaven 17. Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? Pourquoi donc les gens se mettaient-ils à écouter Haircut 100 ? C’était étrange, les guitares semblaient passées de mode, comme la musique des sixties et le rock garage. Même Neil Young et le Velvet Underground n’étaient plus tellement des références. Nous, c’était la musique que nous aimions, alors nous nous sommes dit que si d’autres personnes l’aimaient aussi, ils pourraient apprécier la nôtre. Et ce fut le cas.
Dans le mouvement Paisley Undeground, The Dream Syndicate était l’un des groupes les plus agressifs et bruyants. Les autres étaient plus versés dans la pop, le folk, un psychédélisme plus doux. Etiez-vous influencés par la vague punk de L.A., et aussi par les groupes anglais de l’époque ?
C’est vrai que nous nous sentions un peu différents des autres groupes, qu’on aimait beaucoup par ailleurs, ils étaient tous brillants. Nous aimions le rock des années 60 et le garage, mais nous étions peut-être moins obsédés qu’eux par tout ça, les Beatles, les Monkees… Nous, on écoutait The Fall, Echo & the Bunnymen, Orange Juice, ce genre de groupes post-punk. Gang of Four, aussi. Il se passait vraiment beaucoup de choses au début des années 80. Tous ces groupes britanniques n’avaient pas beaucoup d’influence sur ce mouvement Paisley Undeground, mais étaient importants pour nous.
Considérais-tu le Dream Syndicate comme un groupe expérimental, d’une certaine manière ? Sur scène, vous pouviez livrer de très longues versions de certains morceaux.
Oh, mon dieu, oui ! (rires) On était aussi pas mal influencés par les musiciens de jazz. A l’époque, je répétais toujours mes parties de guitare en écoutant John Coltrane, Albert Ayler… Plutôt que de m’entraîner sur des accords de blues, je mettais “Ascension” de Coltrane (une longue composition particulièrement free, ndlr) pour voir si je pouvais jouer par-dessus tout ce boucan ! Oui, c’est de là qu’on venait. A l’époque, pour nous, plus un morceau était long, plus il allait dans des directions inattendues, partait dans une course folle, et mieux c’était. Je me souviens que pour la sortie de “The Days of Wine and Roses”, on avait joué au Roxy, un club de Los Angeles fameux à l’époque il l’est encore aujourd’hui. Sans doute notre plus gros concert jusque-là, l’enjeu était important. On a joué les morceaux de l’album de façon relativement classique, dans des version proches du disque. Musicalement, c’était très bien, et le public semblait apprécier. Mais j’en étais ressorti assez déprimé, je ne pouvais croire qu’on avait joué la sécurité plutôt que de proposer quelque chose d’audacieux. J’avais l’impression d’être un vendu ! Aujourd’hui, j’ai un regard un peu différent sur les choses. Mais à l’époque, je pensais qu’il fallait vraiment se confronter à notre auditoire chaque soir, que les gens n’aient d’autres choix que de nous adorer ou de nous détester. C’est sans doute pour ça que nous ne sommes pas devenus des superstars… Nous étions assez bravaches, nous pensions que si les fans nous aimaient vraiment, ils devaient nous suivre jusqu’au bout. Parfois, c’était une bonne bonne idée, et parfois… une mauvaise. (rires)
Beaucoup de fans ont d’ailleurs tendance à préférer vos enregistrements live, plus nerveux, forcément moins produits que les albums studio.
Oui, la production de certains de nos disques peut paraître un peu datée, sans doute. Je pense que les disques en public, comme le “Live at Raji’s”, représentent mieux ce que nous étions, peut-être même davantage que “The Days of Wine and Roses”. C’est pour cela que j’ai voulu que le nouvel album se rapproche le plus possible de ce que nous offrons sur scène. Cela a peut-être un peu changé aujourd’hui, mais à une époque, les groupes avaient tendance à dire que le disque et les concerts étaient deux choses différentes, et ils ne sonnaient pas pareil. Je ne voulais pas de demi-mesure : pour moi, le nouvel album, même enregistré en studio, devait témoigner de nos prestations scéniques.
Tu restes fidèle à des musiciens issus de la scène angeleno des années 80, comme Chris Cacavas qui joue sur le nouvel album. Tu aimes aussi beaucoup les collaborations, en studio ou sur scène. Cette relation musicale avec tes pairs, c’est quelque chose d’important pour toi ?
Oui, j’aime beaucoup collaborer avec d’autres artistes, surtout quand ce sont des amis. J’aime entendre ce qu’ils font et y réagir, dans un véritable échange. Je ne suis pas le genre de personnes qui arrive à une séance d’enregistrement avec toutes les partitions déjà écrites, et qui donne des instructions précises aux musiciens : « Toi, tu vas jouer ça, et toi, ça, de telle manière… » Je ne peux pas faire comme Brian Wilson, qui est extraordinaire : il a déjà toute la musique dans sa tête et va dire exactement à chacun ce qu’il doit jouer. Moi, c’est plutôt : « J’ai une chanson, allez-y, faites votre truc ! »
As-tu quand même un home studio pour travailler de ton côté sur les chansons ?
Oui, tout à fait, je m’en sers pour enregistrer des démos. Elles me semblent plutôt bonnes, même si je ne cherche pas la perfection. Donc oui, je peux faire les choses par moi-même, mais c’est toujours mieux d’être entouré d’autres musiciens, surtout quand ce sont des collaborateurs réguliers, et qu’ils sont fantastiques ! C’est un peu comme Woody Allen, qui a offert dans plusieurs de ses films un rôle à Diane Keaton, puis à Mia Farrow. J’aime travailler avec des gens que je connais, et voir comment ils s’adaptent à des styles, à des contextes différents. Et c’est toujours agréable de tourner avec des amis.
Le Dream Syndicate reste un groupe culte. Vous êtes reconnus comme une influence par des musiciens aussi importants que J Mascis, Jeff Tweedy ou Peter Buck (qui a joué avec toi dans The Baseball Project), des groupes comme Luna ont repris vos morceaux… Mais vous n’avez jamais eu un grand succès commercial. Ce n’est pas un peu frustrant ?
On avait quand même un petit public, notamment en Europe. Mais tout cela n’est pas très important pour moi. Je considère que j’ai suffisamment de succès si je gagne assez d’argent pour pouvoir continuer à faire de que je veux. Si je mets une tournée sur pied et qu’il n’y a que cinq personnes chaque soir, si je sors un disque et que je n’en vends quasiment pas, qu’il ne rencontre aucun écho, là c’est un échec et ça met en péril la suite. Franchement, je me fiche que le Dream Syndicate ne soit pas aussi gros que U2 ! Je m’estime plutôt chanceux : je suis assez populaire pour pouvoir faire ce que je veux, sortir les disques dont j’ai envie, voyager régulièrement pour jouer mes chansons à des gens qui les connaissent et les aiment. Et je ne suis pas assez populaire pour qu’un manager vienne me dire : « Non, tu ne peux pas faire cette tournée. Et ton prochain album a intérêt à bien marcher, car je dois acheter des cadeaux à mes gosses pour Noël. » Non, vraiment, je n’ai pas ce genre de pression. (sourire)
Votre nouvel album sort chez Anti. C’est le label idéal pour vous ?
Oui, vraiment. D’ailleurs, ils étaient notre premier choix, c’est nous qui les avons approchés. En fait, j’avais déjà travaillé avec Brett Gurewitz, le futur fondateur du label, dans les années 80. J’avais produit deux disques que nous avions enregistrés dans son studio, l’un de Chris Cacavas et l’autre de Russ Tolman. Nous nous étions très bien entendus, nous avions pris beaucoup de plaisir à travailler ensemble. Donc, quand nous avons terminé l’enregistrement de ce nouvel album du Dream Syndicate, je l’ai contacté en lui disant qu’on aimerait beaucoup que le disque sorte chez Anti, tout en sachant que décrocher un contrat avec un label aussi réputé n’était pas une chose facile aujourd’hui. Mais voilà, l’idée l’a enthousiasmé, et ça s’est fait.
Tu as produit toi-même l’album ?
Il est produit par le Dream Syndicate avec Chris Cacavas. En fait, j’ai été mon propre producteur ces dernières années, mais là je ne voulais pas trop que ça m’accapare pendant l’enregistrement. Je voulais juste faire partie du groupe et avoir quelqu’un à côté, non pas pour nous dire quoi faire, mais juste pour s’assurer qu’on était sur le bon chemin. Et Chris est très bon pour ça. Il était en quelque sorte notre… conscience. A la fois le petit ange et le petit démon sur notre épaule !
C’est vrai que ce nouvel album rappelle “The Days of Wine and Roses”. Mais je trouve qu’il y a moins d’agressivité, de colère, de tension dans ta voix et dans le son des guitares. Les textes me semblent aussi moins acérés.
Oui, c’est vrai, et c’est normal. Je suis plus vieux, je chante différemment. J’ai envie de dire d’autres choses, et de les dire différemment, de jeter un autre regard sur les questions que j’aborde dans mes chansons. Après, il y a toujours de la mélancolie, et… (il réfléchit) …de la colère, oui, dans certaines chansons, des humeurs diverses. Les chansons de “The Days of Wine and Roses” racontaient plus ou moins des histoires avec des personnages, et au moment d’écrire de nouvelles paroles, je me suis demandé ce qu’ils étaient devenus près de 35 ans après. Etaient-ils encore vivants, ou morts ? Heureux, ou complètement paumés ? Mieux qu’avant, ou pires ? Et moi aussi, j’ai forcément évolué. On ne peut pas faire croire qu’on est resté la même personne qu’à 23 ans, même si certains groupes essaient ! Il faut être franc avec soi-même, et fidèle à son histoire, à ce qu’on a été, sans pour autant se contenter d’une pâle imitation de soi-même. Je ne veux pas qu’on soit les Rutles ! (groupe monté par Eric Idle des Monty Python et Neil Innes, qui livra de savoureux pastiches des Beatles, ndlr)
Le lien le plus évident avec le premier album est la présence de Kendra Smith, votre ancienne bassiste, sur le morceau “Kendra’s Dream”. Peux-tu nous en dire plus ?
Pour raconter l’histoire depuis le début, Kendra est partie vivre en ermite dans les forêts du nord de la Californie, il y a près de trente ans. On n’a dû se voir une seule fois durant cette période. Nous sommes restés en contact, mais c’est vraiment une amitié longue distance. En studio, nous avons enregistré l’une de mes chansons intitulée “Recurring”, où je chantais un texte que j’avais écrit. Le résultat n’était pas mauvais, mais j’aimais vraiment bien la musique et je trouvais que les paroles n’étaient pas à la hauteur. Comme cela faisait des années que j’avais écrit cette chanson, je m’y étais habitué et je n’arrivais pas à envisager d’autre mots sur la musique. Je me sentais donc un peu bloqué. A ce moment-là, je me suis dit que ce serait bien que Kendra chante sur ce disque. Je lui ai donc envoyé les pistes du morceau en lui demandant si ça l’intéressait. Elle m’a d’abord répondu qu’elle était contente qu’un nouvel album du Dream Syndicate voie le jour, mais qu’elle ne chantait plus et que le résultat ne serait sans doute pas très bon. J’ai essayé de la convaincre en lui disant qu’elle pouvait le faire, que sa voix et sa personnalité faisaient partie de l’histoire du groupe. Alors que nous nous apprêtions à mixer les morceaux, en deux jours, j’ai reçu un e-mail de Kendra, avec une pièce jointe. C’était sa partie vocale pour le morceau, et c’était absolument parfait. Une superbe conclusion au disque. Je ne peux pas parler pour elle, mais je pense que ses mots évoquent le Dream Syndicate, et sa place dans cette histoire. C’est très touchant.
Mais à part cette contribution, elle n’a plus envie de faire de la musique ?
Peut-être qu’elle va s’y remettre, maintenant. Des gens m’ont dit qu’elle y songeait… C’est ce que j’espère, en tout cas !
Après avoir vécu à Los Angeles, tu habites New York depuis 23 ans. Te verrais-tu habiter une petite ville, ou à la campagne ?
Il faudrait d’abord que j’en parle à ma femme ! (rires) Elle pense que ça pourrait être bien, parfois, mais je n’en suis pas si sûr ! J’aime L.A. et New York, et aussi Madrid, Mexico… Vivre à la campagne, je pense que j’aurais du mal ! J’aime les mégalopoles, la prochaine sera peut-être Tokyo… (sourire)
Pourrais-tu retourner vivre à Los Angeles ? Beaucoup de musiciens de la côte Est s’y sont installés.
Sans doute à cause de la météo… Mais j’aime vraiement beaucoup New York, c’est une ville qui m’inspire. Récemment, je me suis rendu compte que j’avais écrit beaucoup plus de chansons là-bas qu’à L.A. J’aime me balader dans les rues, sans avoir besoin d’une voiture. Un peu comme à Paris : tu peux partir te promener sans but précis, juste pour observer. Et c’est la vie que j’aime mener ! En plus, en musique, tous mes groupes préférés sont de New York : les Ramones, Television, le Velvet Underground… En cinéma, Woody Allen, Martin Scorsese. Norman Mailer…
C’est vrai que le Dream Syndicate, bien que californien, sonnait plus comme un groupe new-yorkais.
Oui, absolument ! Personne ne nous a jamais comparés aux Beach Boys. Ni à NWA ! (rires)
Tu as enregistré deux disques avec Dan Stuart de Green on Red sous le nom Danny & Dusty. Un nouveau est-il prévu ?
J’aimerais bien, et je pense que Dan aussi, mais il faut arriver à trouver le temps. En fait, s’il y a eu un deuxième album, c’est parce qu’il a emménagé à New York à un moment. Nous pouvions donc nous voir plus souvent. C’est vraiment le projet de deux amis qui traînent ensemble. Mais maintenant, Dan est à Mexico, donc ça complique les choses ! Enfin, ça ne veut pas dire qu’on le le fera jamais…
Tu écris aussi des chansons pour des films ou des séries télé. C’est quelque chose que tu aimes bien faire ?
Oui, c’est très plaisant. C’était quelque chose de nouveau pour moi, mais j’ai appris et je crois que je me débrouille bien aujourd’hui ! Le projet le plus original, c’était des chansons sur l’actualité du championnait de base-ball, une par mois, il y a quelques années pour la chaîne ESPN. J’étais une sorte de journaliste sportif musical, je racontais ce qui se passait. Là, au moins, je n’avais pas à chercher des idées de chanson, je savais qu’elles allaient parler du base-ball ! Un sujet qui peut certes paraître limité, mais qui me fixait un cadre à l’intérieur duquel j’avais une certaine liberté. J’ai aussi joué ces morceaux live avec le groupe The Baseball Project, et mon seul regret c’était de ne pas pouvoir venir en Europe, car je pense qu’en dehors des Etats-Unis, pas grand monde ne s’intéresse à ce sport !
Il faudrait écrire des chansons sur le foot !
J’avais en fait pensé, pour le public européen, à ajouter une voix off. Elle dirait des noms de joueurs de soccer par-dessus la mienne à chaque fois que je citerais un joueur de base-ball dans une chanson ! (rires)