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Concerts

The Limiñanas – Rock School Barbey, Bordeaux, 23 octobre 2021

Avec un excellent disque sous le coude (“De Pelicula”, écrit avec Laurent Garnier), The Limiñanas faisait escale à Bordeaux pour confirmer sa réputation sur scène, qui n’est plus un mystère depuis quelques années.

Le public ne s’y est pas trompé, et la Rock School Barbey affiche complet pour la venue de la formation de Cabestany, près de Perpignan. Cette combinaison de salle complète et sans masque obligatoire a un parfum du fameux “monde d’avant”, qu’il n’est pas désagréable de retrouver. Pas de première partie au programme, Lionel et Marie Limiñana faisant le boulot en passant des disques dans le hall de la salle, une mise en bouche très cohérente (french pop / rock / 60’s) avec ce qui attend le public.

The Limiñanas se présentent à sept sur scène, avec au centre Marie et Lionel et leurs cinq acolytes, loin d’être de simples faire-valoir puisqu’ils assureront les parties chantées du set. Celui-ci sera extrêmement généreux, avec dix-neuf titres au final, et il n’y a guère de temps de chauffe. Ouvert par le diptyque “Saul” / “Je rentrais par le bois et puis… BB”, le concert démarre fort et on sent que les sept musiciens sont rodés : le son est précis, puissant, et le jeu de Marie à la batterie a toujours quelque chose d’hypnotique par sa simplicité. Le public réagit au quart de tour à la transe qui s’installe, et les premiers sommets du concert sont “Istanbul Is Sleepy” et “Shadow People”, ce duo de titres de l’album précédent finissant de faire succomber le public.

Loin de passer en pilotage automatique, The Limiñanas va maintenir l’intensité sur l’heure et demie de concert, alternant grandes montées psychédéliques, murs du son imparables et flambées technoïdes qui semblent taillées pour les clubs (“Que Calor”, véritable appel à la montée d’acide en espagnol, “Steeplechase”). L’absence (logique) des invités récurrents du groupe se fait plutôt bien oublier, et la formation fait feu de tout bois avec bonheur, ajoutant à la sauce ses meilleurs titres rock en français (“Dimanche”) et des reprises bien senties (le “Mother Sky” de Can qu’ils jouent live depuis longtemps, “Teenage Kicks” des Undertones).
On ressort essoré de cette belle machine, huilée à la perfection et qui vrombit tel un V8 flambant neuf : The Limiñanas n’a pas l’intention de se laisser aller et reste un groupe formidable sur scène, intense et frénétique, à nulle autre pareil ou presque sous nos latitudes.

Merci à Carine Chevanche.
Photos : François Gardes
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