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Concerts

Elias Driss, Sol Hess, Shannon Wright – Le Krakatoa (Mérignac), le 9 novembre 2021

C’est à Shannon Wright qu’est revenu l’honneur de clore cette soirée spéciale. Spéciale, mais surtout émouvante, car on sent l’Américaine bouleversée d’être là, sans Philippe Couderc, son ami (« It’s strange to be in Bordeaux without my friend », lâchera-t-elle entre quelques sanglots). Le set ressemblera beaucoup à ce que la musicienne avait proposé pour la tournée de “Providence” il y a deux ans de cela (déjà !), entre morceaux au piano pleins d’émotion, qu’elle soit intimiste (“Fragments”) ou plus affirmée (“These Present Arms”, “Somedays”) et morceaux à la guitare. Elle présente là son versant le plus rageur, entamant un corps-à-corps avec son instrument, arpentant la scène à chaque riff. Fidèle à son habitude, Shannon Wright se livre peu, mais donne tout sur scène, et si l’expression est souvent galvaudée, avec elle ça ne l’est pas.

Elias Dris

C’est devant une audience assise, au final plutôt fournie, qu’Elias Dris avait eu l’honneur d’ouvrir la soirée. Le jeune homme a signé il y a un peu plus de deux ans un second disque abouti, “Beatnik or not To Be”, avec de belles mélodies folk très arrangées. Ici, un acolyte guitariste (Théo Cormier) l’accompagne, et la qualité de ses chansons sort sublimée de cette configuration. Les superbes “Warm My Chest” ou “Endless Summer” se marient à la perfection avec de nouveaux titres inédits. L’émotion palpable du jeune homme, signé chez Vicious Circle, ajoute encore à cette belle prestation.

Sol Hess

Sol Hess a pris la suite, lui qui a sorti en début d’année le très convaincant “The Missing View”. Seul avec sa guitare, il habite pleinement ses chansons dépouillées, leur donnant une force indéniable. Il y a même quelque chose de théâtral ou pas loin dans sa manière de déclamer certains textes, qui méritent toujours que l’on tende l’oreille, et que son jeu de guitare n’éclipse jamais. La musique de Sol Hess m’avait séduit sur disque avec un minimum d’arrangements ; sa déclinaison live, encore plus dépouillée, ne fait qu’en accentuer la beauté.

Merci au Krakatoa et à Vicious Circle.
Photos : Jessica Calvo
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