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Track by track – “Things You Won’t Do Today” de Bleu Shinobi

Originaire de Tours, le quintette Bleu Shinobi vient confirmer avec son premier album “Things You Won’t Do Today” de grandes dispositions pop. Loin de s’économiser, la formation offre un roboratif album de douze titres et plus de cinquante minutes au compteur, terrain de jeu idéal pour dérouler une pop généreuse, qui n’hésite jamais à aller piocher à droite à gauche un peu de psychédélisme, des effluves soft rock ou des esquisses presque jazz. Un disque sur lequel il n’est pas interdit de chanter à l’unisson, et qui donne beaucoup à son auditeur au fil des écoutes. Bleu Shinobi nous décrypte ces douze titres !


« C’est l’assemblage de trois vocaux, au départ enregistrés au portable. Sur les couplets il manquait un truc, ce qui m’a amené à écrire ces riffs de basse/guitare à l’unisson. Pour le refrain, c’était presque une évidence de devoir rajouter des cuivres pour encore plus de puissance et appuyer l’esprit épique.

“Sleepy” parle du rythme effréné de la vie. Un capharnaüm incessant de bruits, de gens et d’actions. »


« Ce morceau a été composé en même temps que le premier EP mais n’a été mis en place qu’après. Il parle d’un groupe d’amis soudés depuis l’enfance et des liens que l’on développe et que l’on garde par-delà les frontières. On a eu la chance de pouvoir le clipper avec Julien Philips, qui est un réalisateur qu’on adore. »


« Tous les ans, en juillet, un petit bonhomme terrien se retrouve propulsé dans l’espace sans savoir pourquoi. La solitude et le calme lui plaisent, tout est agréable et léger mais il y a un problème : la nourriture lui manque, il délire et a faim, rêve de pizza et de smoothies. “Space Food” a été composé à la même période que “Until We Are Old”.


« La valse de l’album, auquel elle donne une patte plus vintage, épurée et sensible. C’est une chanson qui parle de sentiments, de conversations et de beaux moments. Comme « Sleepy », c’est l’assemblage de deux compositions. »


« La flemme d’expliquer… » 1


« C’est la seule composition qui n’est pas de Zaïa [la chanteuse du groupe] à l’origine. Elle existe depuis bien avant Bleu Shinobi. Malgré son vieil âge, du genre quatre ans, elle correspond à l’esthétique du groupe. On a l’habitude d’inviter des amis sur scène pour jouer ce morceau avec nous, d’où la volonté d’y ajouter une clarinette sur la version de l’album. »


« “Daydreaming” est là depuis les premiers jours de Bleu Shinobi, on le joue depuis le commencement. Il a beaucoup évolué, s’est rockifié tout en gardant cette petite note insouciante de nos débuts. Les paroles sont légères, elles racontent l’histoire de quelqu’un qui s’est perdu dans sa ville et recherche sa maison, on accompagne ce petit personnage dans sa quête. »


« On a tous dans notre entourage quelqu’un dont on évite le contact, quelqu’un qui parle trop, qu’on ne peut pas supporter, et c’est viscéral. “God damn Bill!” en raconte l’histoire. »


« Ce morceau à pour moi une dimension plus loufoque que les autres, il évolue comme un rêve étrange et les paroles ne viennent qu’appuyer ce propos. Elles racontent une balade dans un paysage d’hiver, où de-ci de-là, le rouge se mêle au blanc et les saisons s’entremêlent. Ce texte a été d’avantage pensé comme une poésie que comme une histoire, contrairement aux autres qui sont plus concrets. »


« “Way Out” est un autre de nos anciens morceaux que l’on tenait à mettre sur l’album. Il a une grande importance pour nous car on le voit comme le premier morceau du projet qui a eu un écho, et il n’existait pas dans son format live. C’était important pour nous de montrer l’évolution de ce morceau. »


« Un morceau que j’ai voulu construire comme une histoire, celle d’un personnage qui prend l’air au bord de la rivière et qui se voit confronté à des phénomènes surnaturels. L’eau se trouble, le ciel devient violet et une étrange météorite tombe dans ce paysage au départ si calme. J’aime mettre en lien les morceaux et leurs histoires. Celui-ci va de pair avec “Space Food”, tout comme “Who is Alabama Jones?” est la genèse de notre morceau “Alabama Jones” qui est sur l’EP. J’aime jeter des ponts entre les morceaux de manière à ce que ceux-ci forment entre eux une grande histoire. »


« Ce morceau a beaucoup changé de forme au fil des mois, au début on le jouait très lentement. On le trouve différent de l’esthétique habituelle qu’on a pu avoir jusqu’à maintenant. Un couplet plutôt groovy, suivi d’un refrain très vocal puis un thème un peu naïf qu’on trouve mignon. Arrivé à un moment, on arrive sur un pont presque néo-soul qui nous fait kiffer à jouer, puis on finit le morceau en mode “épique”, gros solo de guitare puis un final en grande éloquence. »

Merci au groupe et à Adrien Durand.

  1. A une période où l’efficacité est de mise, il m’arrive parfois d’avoir tellement à faire que je ne peux plus rien faire du tout. Dépassée par les événements, je mets tout de côté et me blottis dans ma procrastination oreilles bouchées, yeux couverts. Lové aux côtés de mon déni chéri. Un morceau pour parler de la paresse, quand elle est là mais que l’on ne veut pas d’elle et quand le repos s’impose à nous comme l’évidence pour éviter l’inconfortable.
    C’est aussi le morceau qui a été composé le plus rapidement dans l’histoire du groupe. On était en résidence et on s’était fixé comme but de faire un morceau par jour. Mais le dernier jour, on sèche. Une heure avant de partir, on trouve une idée, au moment de prendre le volant, la maquette est finie. ↩︎

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