Loin du business, sans pression, la musique de Peter Milton Walsh obéit à son propre rythme. C’est donc cinq ans après “In and Out of the Light” qu’arrive “That’s What the Music Is For” (sorti le 17 octobre sur le label bordelais Talitres), qui apparaît comme une continuation sans pour autant donner l’impression de répéter paresseusement une formule. Sur ce nouvel album de The Apartments, l’Australien s’éloigne encore plus du rock, qui n’est présent qu’en filigrane à travers une rythmique un peu appuyée (“A Handful of Tomorrow”, “Death Would Be My Best Career Move”), un chant plus intense (“You Know We’re Not Supposed to Feel This Way”), une guitare électrique en lointain écho de “Drift” ici ou là… Pour l’essentiel, les chansons, confiées aux mains expertes du producteur Tim Kevin, déjà aux manettes sur l’album précédent, avancent lentement dans un sfumato de cordes effleurées, piano et trompette, qui révèle toutes ses subtilités au fil des écoutes. En émerge une voix qui parle toujours directement au cœur, et que sa patine rend d’autant plus émouvante. Hier souvent tourmentée, elle exprime aujourd’hui une certaine sérénité à défaut d’un véritable sentiment de plénitude. Comme toujours, l’auteur de “Things You’ll Keep” regarde en arrière (sauf peut-être sur le très actuel “The American Resistance”), chante tout ce qui s’est évanoui au fil des ans
– personnes, espoirs, joies –, mais avec une sorte d’assentiment, d’apaisement. Comme le laisse entendre le titre du disque, qui est aussi celui d’une de ses huit chansons, tant qu’il y a la musique (celle qui nous accompagne dans les grandes étapes de notre vie, pas celle qu’on n’écoute que d’une oreille, en passant), il reste de l’espoir.
L’Australien était de passage à Paris il y a quelques semaines et nous a accordé une interview à son hôtel.
“In and Out of the Light” était sorti au moment de la pandémie et des confinements. A cette période, avais-tu déjà commencé à travailler sur “That’s What the Music Is For” ?
J’ai dû vraiment commencer en 2022. Le premier morceau que j’ai enregistré, c’est “It’s a Casino Life”, et je pense que ça a donné la direction de l’album. J’ai senti que c’était une bonne chanson des Apartments. Il y a eu quelques contributions extérieures, notamment par des musiciens français, mais l’essentiel de l’enregistrement a été fait avec et chez Tim Kevin, le producteur du disque, dans son studio « Bob le Flambeur » à Marrickville, dans la banlieue de Sydney. Enfin, lui ne l’appelle pas comme ça, c’est moi qui lui donne ce nom [le titre d’un film de Jean-Pierre Melville, NDLR]. Tim est un génie, je suis très heureux de travailler avec lui. Il avait déjà produit “In and Out of the Light”. Je lui avais demandé s’il voulait faire quelque chose avec moi et il m’avait répondu que ça l’intéressait, c’est comme ça que notre collaboration avait débuté. C’est un bon musicien, notamment au piano, et il a une belle voix, qui peut monter dans les aigus à la façon de Neil Young. Tim est le genre de personne dont j’avais besoin.
Vous avez fait plusieurs sessions étalées dans le temps ?
Oh, oui. C’est un petit studio qui n’est pas très cher, il est donc très souvent réservé par des groupes. Donc, quand j’avais des idées et que je voulais enregistrer, je lui disais et lui m’indiquait quand je pouvais passer pour qu’on développe tout ça. J’avais en quelque sorte le sentiment de la chanson, mais tout le reste était plutôt impressionniste. J’avais une ligne mélodique, je me disais que ça pourrait être bien de la jouer au xylophone, par exemple. J’essayais des choses. Les chansons étaient probablement écrites dans ma tête, mais je ne les avais pas « vues ». Elles se sont révélées plutôt qu’elles ont été écrites, en fait.
C’était un bon processus pour moi. J’aime beaucoup cette façon très libre de travailler. Ça m’a fait penser à la façon dont j’ai enregistré “Mr. Somewhere”. Elle n’était pas vraiment écrite, j’avais juste l’idée en tête de ce que je voulais et de ce à quoi ça allait ressembler. Je l’ai en quelque sorte découverte en l’enregistrant. C’est ce que j’ai fait avec cet album, et c’était aussi le cas avec “In and Out of the Light”. Je pense que ma façon de composer a changé avec ces derniers disques.
Tu as travaillé avec un mélange de nouveaux et d’anciens collaborateurs, comme Natasha Penot qui chante sur “Afternoons”.
Oui, oui. Il y avait notamment Nick Kennedy, qui a joué de la batterie sur quelques titres. Et aussi un gars qui s’appelle Adrian Workman. C’était un très bon bassiste que j’ai rencontré il y a quelques années, j’ai fait une poignée de concerts avec lui. Et j’ai joué moi-même de la basse sur la chanson “A Handful of Tomorrow”, ce qui n’avait pas dû m’arriver depuis 1983 ! (rires) Adrian était occupé, il ne pouvait pas jouer sur ce titre. J’ai dit : « Au fond, tout le monde peut jouer de la basse, donc je vais le faire ! » J’ai essayé, et j’ai été satisfait du résultat.
L’ambiance du disque est assez proche de celle du précédent. Considères-tu que tu as trouvé le son, les arrangements qui conviennent à ta musique ?
Oui. Je pense que toutes ces choses se développent très naturellement. Pour l’instrumentation, j’essaie des choses à la maison. J’ai un petit clavier et des logiciels pour composer sur l’ordinateur en ajoutant des cordes, des cuivres, du xylophone, etc. Donc je bricole un peu, je fais écouter à Tim et il me dit : reviens la semaine prochaine et on avancera sur le morceau. C’est très organique, très naturel. Dans le passé, je n’aurais pas pu faire comme ça, car les studios étaient très chers. Il fallait s’appeler les Rolling Stones ou les Beatles pour pouvoir arriver sans rien en studio et repartir avec des morceaux terminés, en payant peut-être 500 livres de l’heure… Mais aujourd’hui, les choses sont différentes.
Tu ne regrettes pas l’époque de “Drift” et des concerts de 1994 en France où tu étais le leader d’un vrai groupe de rock ?
Non, non… Je pense que les gens aiment les groupes, mais personnellement la « vie de groupe » ne me manque pas. Je comprends que les fans aient envie de voir et d’entendre les Bad Seeds, et qu’ils attendent de Nick Cave qu’il fasse du Nick Cave. Ceux qui viennent à mes concerts savent qu’ils ne se retrouveront pas face à un groupe de rock.
Trouves-tu que ta voix a évolué depuis tes débuts ? Tu chantes d’une façon plus posée, apaisée.
Je pense en tout cas qu’elle s’est améliorée. Je peux faire des choses que je ne pouvais pas faire avant. Je ne suis pas encore Sinatra, mais ça vient… (sourire)
On note la présence de noms de villes et de prénoms dans les paroles du nouvel album. Cela a toujours été le cas mais ça l’est peut-être davantage maintenant. Doit-on y voir un mélange de faits réels, de réminiscences et de fiction ?
Certains personnages de mes chansons sont inspirés de gens que je connais, mais tous ne sont pas nommés. Je peux reprendre des phrases que des amis ont dites, comme “Chicago is a lonely town”, je trouve que ça sonne bien et que ça fait sens. J’ai aussi souvent évoqué ma propre vie. “Your Venice Years”, par exemple, c’est une évocation de la période où j’avais plus ou moins disparu. Je pense que les auditeurs comprennent ce dont je parle et peuvent s’y reconnaître. Il n’est pas vraiment important de savoir quels liens une chanson entretient avec ma propre existence ; l’important, c’est la façon dont elle peut entrer en résonance avec celle de l’auditeur. Ernst Lubitsch était la grande inspiration de Billy Wilder. Celui-ci avait une affiche au mur qui disait « Qu’est-ce que Lubitsch ferait ? » Et Lubitsch disait : « Let the audience add up two plus two. They’ll love you forever. » Ou quelque chose comme ça [en gros : « N’expliquez pas tout au public, misez sur son intelligence et laissez-le comprendre par lui-même. Il vous en sera éternellement reconnaissant », NDLR] C’est pareil avec mes chansons, les gens les écoutent et y mettent leur propre vie. C’est comme ça que ça marche, et c’est le plus important pour moi.
La chanson “The American Resistance” me semble assez différente du reste de l’album. D’abord, parce qu’elle aborde des thèmes politiques inhabituels chez toi, et aussi parce qu’on y reconnaît un arpège d’une chanson existante, en l’occurrence “Aéroport” de Pauline Drand, qui est créditée pour la musique. Peux-tu nous en dire plus sur cette collaboration ?
En fait, j’aimais beaucoup cette chanson de Pauline Drand, avec qui j’étais en contact, et son producteur m’a dit que si cela m’intéressait d’en faire une reprise, ou une version chantée par moi, il m’enverrait les pistes du morceau original. Mais il me semblait difficile de faire une cover ou une adaptation car ses paroles sont très personnelles, et je ne voulais pas en faire une chanson très personnelle. J’ai gardé les pistes de guitare mais je me suis donc dit qu’il fallait que je change les paroles et que j’en fasse quelque chose de beaucoup plus impersonnel, justement, quelque chose qui ne touche pas à l’intime.
Et un ensemble de circonstances m’ont incité à écrire sur le mouvement de résistance à Trump aux Etats-Unis. A ce moment-là, je lisais un roman sur la résistance au IIIe Reich en Allemagne, “Alone in Berlin” de Hans Fallada (1947), dans lequel il y a une phrase qui dit : « La France est tombée, et tous les parents allemands qui ont un fils à la guerre pensent que celle-ci sera bientôt terminée et qu’il va rentrer. » Mais ces fils ne rentreront jamais car la guerre va encore durer cinq ans… Je me suis dit que l’Amérique aussi était tombée, elle n’est plus ce qu’elle a été. Quand j’étais à San Francisco, j’ai aussi rencontré tous ces gens qui étaient impliqués dans des mouvements de protestation. C’était vraiment très positif car comme dans ce livre, il régnait un climat de peur et de châtiment pour tous ceux qui n’étaient pas d’accord. J’étais très admiratif de ces gens qui résistaient, de différentes manières.
Pour en revenir à la chanson, j’ai changé la mélodie tout en gardant ces notes à la Nick Drake en dessous des accords, que j’aimais beaucoup. Mais ce n’est donc pas une reprise, je suis parti de l’original pour faire quelque chose de nouveau.
Le morceau “Death Could Be My Best Career Move” se distingue aussi du reste. Assez dépouillé, avec la rythmique mise en avant, il me rappelle un peu “Cheerleader” sur “Apart”…
Hum, oui, il y a sans doute quelque chose en effet… A la base, Nick, le batteur, a joué un riff qui sonnait vraiment bien et qu’on a mis en boucle. On a calé le morceau sur ce groove, en demandant à Adrian, le bassiste, de jouer d’une façon dépouillée, et ça a fonctionné.
Est-ce qu’aujourd’hui, The Apartments sont enfin considérés comme un groupe australien en Australie, où tu donnes de plus en plus de concerts avec divers musiciens ?
Je n’y joue pas tant que ça, mais oui, The Apartments ont désormais acquis une certaine reconnaissance dans mon pays. Un disquaire de Melbourne me disait qu’aujourd’hui, les personnes qui découvrent le groupe sont plutôt jeunes. C’est un fait intéressant. Il est sans doute trop tard pour que je touche des fans de musique plus âgés en Australie, mais je veux bien me contenter de la curiosité des jeunes ! (rires) C’est vrai aussi que mon imaginaire n’est pas très australien, mais davantage tourné vers l’Europe et les Etats-Unis, où j’ai vécu dans les années 80. Quelqu’un comme Paul Kelly représente beaucoup plus le pays que moi, il a un ancrage local que je n’ai pas. Mais ça ne me dérange pas, je considère plutôt ma musique, et chacun de mes albums, comme un monde en soi dans lequel j’invite l’auditeur à pénétrer.
Tu parlais tout à l’heure de San Francisco. Tu y as joué en février dernier pour une double affiche avec Mark Eitzel. Comment ce concert s’est-il organisé ?
En fait, je devais aller à Mexico pour y donner deux concerts : un solo et un autre avec un jeune musicien de jazz mexicain, un magnifique tromboniste. Et pour me rendre au Mexique, je devais de toute façon passer par les Etats-Unis, Los Angeles ou San Francisco. Donc je me suis dit, autant en profiter pour caler une date. Quelqu’un m’a proposé de jouer dans un petit club à San Francisco, et deux jours plus tard, il m’a envoyé un message m’informant que Mark aimerait faire ma première partie. Apparemment, il connaît et apprécie ma musique, et c’est d’ailleurs réciproque. Il est vrai que The Apartments et son groupe American Music Club avaient joué en France au festival des Inrocks en novembre 1994. J’ai en tout cas trouvé que c’était très généreux de sa part.

Tu as joué au Mexique, au Portugal, en Italie… Est-ce que grâce à Internet, il est plus facile pour des amateurs de musique de découvrir la tienne ?
J’en suis certain. Ma femme, Kate, avait regardé quelque chose dernièrement, je vais essayer de le retrouver… (il cherche sur son portable). Voilà : les villes où il y a eu le plus d’écoutes en streaming de “A Handful of Tomorrow”, le premier extrait de l’album [pas encore sorti au moment de l’interview, NDLR], mis en ligne il y a une semaine. Dans l’ordre, Lisbonne, Paris, Londres, Naples, Marseille, Berlin, Porto, Madrid, Barcelone, Stockholm, Lyon, New York… Après, je sais bien que le streaming, c’est le mal, économiquement en tout cas. Et je ne pense pas que nos esprits devraient avoir accès à plus de 130 000 nouvelles chansons par jour, comme c’est le cas sur Spotify. Notre esprit fonctionne mieux quand il se concentre sur un petit nombre de choses à écouter, que nous allons aimer, avec lesquelles nous allons vivre. Ces expériences passagères aussi vite oubliées, ce n’est pas mon monde. Mon monde, c’est le souvenir.
Pour autant, si des fans écoutent tes nouvelles chansons, cela veut dire qu’elles ne sont pas non plus perdues dans un océan de nouveautés…
Oui, c’est vrai, ça fonctionne parce que les gens sont informés. Et je suis très heureux de travailler avec Sean chez Talitres, qui est un label très respectable dans un monde vraiment terrible…

Une photo de Venise illustre la pochette du nouvel album. Est-ce que c’est lié à l’une des chansons, ou est-ce juste parce que tu aimais cette image ?
Elle a été prise en 2018 par Angela Favaro et je l’avais mise de côté. J’attendais un nouvel album pour pouvoir l’utiliser. C’est comme la photo de New York sur la pochette de “No Song, No Spell, No Madrigal”, je pense que je l’avais vue en février 2013. A l’époque, je n’étais même pas sûr que j’allais ressortir un album. Quand celui-ci est devenu plus concret, j’ai su qu’il fallait que cette image l’illustre. J’ai eu le même déclic avec le nouveau disque, et il se trouvait en plus qu’il y avait cette phrase dont je parlais tout à l’heure dans la chanson “A Handful of Tomorrow” : « You said they were your Venice years ». C’était prédestiné !
Il y a d’ailleurs eu des photos de villes sur plusieurs de tes albums : un toit de New York pour “The Evening Visits…”, de vieux clichés de Paris dans le livret de “Drift”…
Oui, tout à fait. La façon dont je présente mes disques est importante pour moi. Comme je le disais, je veux qu’ils soient comme des mondes, et la pochette en fait partie.
Certaines chansons de l’album semblent partager un thème, que je pourrais tenter de résumer ainsi : faire carrière dans la musique est difficile, mais la musique – et plus généralement l’art – est une raison de vivre. Le dirais-tu comme cela ?
Oui, oui, absolument. Je pense que pour moi et pour beaucoup de gens que je connais, la musique a toujours été là, à chaque moment qui a compté. Un enfant naît, quelqu’un meurt, quelqu’un se marie, quelqu’un divorce – et la musique est présente. Il y a une sorte de magie, la musique et l’esprit peuvent travailler ensemble pour ramener à un endroit, faire revivre ces moments, un événement, une personne en déclenchant des souvenirs. Soudain, ils peuvent tous être là de nouveau. C’est comme ça que je ressens la musique. Et je suis sûr que c’est comme ça que beaucoup de gens la ressentent.
Je te l’avais probablement déjà raconté, mais il y avait un journaliste en Australie qui était diagnostiqué comme dépressif au sens clinique du terme, qui était à l’hôpital, risquant de mettre fin à ses jours. Et il a dit que pendant qu’il était là-bas, pour quelque raison que ce soit, il écoutait “Apart”. Et il sentait que ce disque l’accompagnait alors que sa vie s’améliorait, car il a fini par sortir de l’hôpital. Quand il m’a raconté cette histoire, tout ce que j’ai pensé, c’est « That’s what the music is for » – que c’est à cela que sert la musique. Pas nécessairement la mienne, mais c’est ce que la musique en général est capable de faire. Sa puissance est si grande qu’elle peut nous aider quand on est au fond du trou, au fond de nulle part, et nous transporter ailleurs.
Cela arrive aussi avec la musique qui est considérée comme sombre. Beaucoup de gens voient la mienne ainsi, d’ailleurs, même si je ne pense pas qu’elle le soit en elle-même. Mais il y a aussi beaucoup de personnes qui me disent que plutôt de les plonger dans une obscurité encore plus grande, elle leur apporte un peu de lumière dans les moments difficiles. Comme si elle les prenait par la main et les emmenait vers la lumière, quelque chose dont la musique joyeuse ne serait peut-être pas capable. Elle n’aurait pas un tel effet émotionnel sur eux. C’est aussi simple que ça.
Tu évoquais Nick Drake tout à l’heure. Un coffret avec des démos et versions de travail des morceaux de son premier album est sorti il y a quelques mois. Aimerais-tu toi aussi publier ce genre d’archives ?
Non, pas vraiment. Et j’aurais de la chance si j’arrivais à localiser des cassettes… Mais ce que j’ai trouvé intéressant dans ces enregistrements, et ça rejoint ce que nous disions, c’est que les gens ont une image de Nick Drake comme un être sombre, tourmenté. Or, j’ai ce coffret, et quand je l’écoute, je me rends compte qu’il savait exactement ce qu’il voulait. Il dit à Robert Kirby, l’arrangeur, que sur certains passages il entend des cordes, par exemple. Comme moi, il a la vision du résultat final. On sent que dans ces moments-là, il est lumineux, heureux. Il a aussi le sens de l’humour. Il y a en lui une grande légèreté. Moi aussi je suis quelqu’un de léger, mais je ne pense pas que les gens le sachent. Ça vient peut-être de la façon dont j’ai mené ma vie, et du fait que je n’aime pas trop m’afficher sur les réseaux sociaux au-delà de la nécessaire information sur mes activités musicales. Je n’ai jamais vraiment trop recherché l’attention. J’aurais été très heureux d’écrire pour d’autres mais je pense que personne n’aurait particulièrement voulu interpréter mes chansons. Je devais être moi, je n’avais pas le choix. Il y a environ cinq ans, j’ai fait une séance photo avec Bleddyn Butcher et je le suppliais d’abréger ce supplice. Lui était un peu surpris car il a tellement l’habitude de photographier des gens qui veulent absolument attirer l’attention, comme s’ils criaient « regardez-moi ! ». Des showmans comme Nick Cave ou Robert Forster. Je lui ai dit que ce n’était pas du tout mon cas… et qu’au fond je m’en foutais.
Portraits : Kate Wilson.
The Apartments seront en tournée française en 2026 :
Mercredi 25 mars : Chabada – Angers (49)
Jeudi 26 mars : Le 106 – Rouen (76)
Dimanche 29 mars : Le Grand Mix – Tourcoing (59)
Mardi 31 mars : Petit Bain – Paris (75)
Jeudi 2 avril : La Nef – Angoulême (16)
Vendredi 3 avril : Le Rocher de Palmer – Cenon (33)
Samedi 4 avril : Les Vinzelles – Volvic (63)
