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Concerts

Ez3kiel, le 04/11 au Krakatoa

Le Krakatoa sera bien rempli : je déduis cela de ma diffculté à me garer aux abords de la salle, mais ça n’a rien de surprenant, tant Ez3kiel a su se construire une vraie base de fans au fil d’une carrière audacieuse et cohérente. La perspective de découvrir un nouveau spectacle, à l’occasion du nouvel album “Lux”, peut aussi avoir constitué un attrait.

Ez3kiel

La première partie est dévolue à un groupe de la pépinière du Krakatoa, Dorian and the Dawnriders, nouveau venu de l’écurie locale Animal Factory. Je ne suis définitivement pas rentré dans l’univers du jeune homme, qui seul sur scène avec sa guitare et ses machines lance des séquences, que je trouve rapidement trop riches. Je ne trouve pas la poésie recherchée, je me perds au contraire dans les percussions, nappes de claviers, notes éparses de guitare et voix planante. Pourtant, le dernier single ne me fait pas cet effet en écoute à domicile : peut-être  la musique du Bordelais est-elle exigeante quant au lieu et à la façon de la recevoir…

Ez3kiel

L’installation d’Ez3kiel est comme d’habitude impressionnante, avec des racks de lumière derrière le trio, que complète Yann Nguema depuis la console des lumières justement. Le groupe est toujours aussi impressionnant sur scène : dès les premières notes, il y a cette énergie, cette force parfaitement maîtrisée, signe d’un groupe au top de son art mais toujours motivé comme au premier jour. Le fait de jouer pour la “première fois” (il y a eu toutefois quelques dates au préalable) “Lux” sur scène a certainement joué dans cette envie. C’est d’ailleurs sur un “Born in Valhalla” massif qu’Ez3kiel ouvre les hostilités, provoquant une vague de headbanging qui ne cessera pas tout du long de l’heure et demie de concert.

Ez3kiel

Si le dernier album (qui n’était pas sorti le soir du concert) se taille la part du lion dans la setlist, son efficacité ne laisse personne sur le carreau. Entre déferlement de guitares post-rock, batterie implacable, nappes synthétiques et atmosphères orageuses, le set est renversant, traversé de moments de grâce (“Anonymous”, à la douceur déincarnée) comme de tempêtes dans lesquelles on a plaisir à se trouver (“Lux”, “Dead in Valhalla”). La dimension visuelle est toujours aussi importante et réussie : pour parler trivialement, on en prend plein la gueule, tout en évitant les fautes de goût, bref c’est un blockbuster et il ne manque que les lunettes 3D. L’heure file, et quand vient le rappel sous les applaudissements nourris surgit “Barbary”, réminiscence jouissive d’un passé glorieux, pourtant pas éclipsé par un présent encore très pertinent. Ez3kiel est une machine formidablement huilée, irrésistible à regarder et entendre, et donc à ne pas manquer en live.

Ez3kiel

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