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The Rakes – Capture / Release

THE RAKES – Capture/Release
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THE RAKES - RetreatQu’est-ce qui distingue the Rakes du dernier groupe rock à la mode ? A première vue, sans doute pas la dégaine, le patronyme, le format des chansons ou leur sens de l’efficacité sonore. Pour autant, s’agit-il de raisons suffisantes pour ne pas écouter leur disque ? Il se pourrait bien que non ; car de toutes ces qualités, trop courantes de nos jours pour ne pas finir par être perçues comme des défauts, the Rakes font un usage modéré et suffisamment personnel pour qu’on succombe à leur charme. Ce jeu de séduction comprend sa part de tubes bien sûr, mais ceux-ci, malgré leur évidence et leur immédiateté, ne sont pas pour autant dénués d’élégance, préférée d’ailleurs au glamour sur l’ensemble du disque. Ça commence dès la première plage, "Strasbourg", qui n’est pas la destination la plus exotique qui soit, d’autant que les paroles nous plongent dans un contexte de guerre froide, que seule l’ironie des Rakes parvient à rendre attractif, pour faire de cette chanson un acte terroriste réjouissant. Le premier tube est lancé. Il y en aura d’autres, pas forcément aussi taillés pour la radio, comme le très clashien "Open Book" ou la décharge électrique de "22 Grand Job" et ses couplets syncopés, où le chanteur occupe tout l’espace à lui seul. Sur les autres titres, c’est la basse et la batterie, omniprésentes, qui marquent plus les esprits. Le timbre du chanteur n’a, il faut le dire, rien de particulièrement excitant sinon qu’il dégage ce je-ne-sais-quoi de typically british qui rend tout de suite le propos attachant. Cet aspect compte évidemment pour beaucoup dans le charme du disque, et c’est ce qui fonde réellement la personnalité du groupe. On peut donc regretter une légère perte de vitesse vers la fin d’album (dernier titre excepté), lorsque les chansons lorgnent vers la facilité (une tendance non nécessaire à se conformer au moule eighties ambiant) sans avancer d’arguments mélodiques aussi convaincants que ceux du début de disque. Mais l’album dans son ensemble n’en demeure pas moins une réussite et permet d’envisager la suite des événements sous de très bons augures. Moins arrogants que Franz Ferdinand, plus anglais que les Strokes, mais sachant combiner les vertus de ces deux formations, the Rakes ont tout ce qu’il faut pour devenir le groupe en vogue adulé des post-adolescentes. Et c’est bien la seule chose qu’on puisse sérieusement leur reprocher.

Jean-Charles Dufeu

Strasbourg
Retreat
22 Grand Job
Open Book
Guilt
Binary Love
We Are All Animals
Violent
T Bone
Terror!
Work, Work Work (Pub, Club, Sleep)

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