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Festivals

Bordeaux Rock 2014, c’est parti

Il me reçoit chez lui, où les multiples affiches de concert au mur ne trompent pas sur le côté “écumeur” (pour reprendre le terme à la mode) d’Aymeric. “La plupart des groupes qui se produisent à Bordeaux Rock, le premier contact se fait sur disque. On essaie quand même de voir les groupes sur scène au moins une fois. Mais il n’y a pas de vérité : par exemple, Lonely Walk quand ils ont joué pour nous, c’était leur première date”. Et en 10 ans, il y en a eu du monde à s’être produit pour Bordeaux Rock. “280” précise Aymeric. Plus que pas mal, signe aussi d’une belle vitalité locale.

Mais Bordeaux Rock, ça n’a pas commencé avec cela. Tout a commencé par un beau livre, retour sur les années qui ont bâti l’identité rock de la ville, accompagné d’une vague de rééditions. “On avait vraiment à cœur de garder cette notion de patrimoine, de l’entretenir”. Et très vite, l’association prend le parti de conjuguer œil dans le rétro avec route devant. Je regarde une affiche de 2006, quand le festival se tenait sur deux soirées à la Rock School Barbey. Des noms ont disparu, certains résonnent encore avec bonheur (Calc, Tender Forever, Eric Bling…), d’autres en ont changé. Au fil des années, le festival a vu passer de beaux noms, Crâne Angels, Botibol, Mars Red Sky et d’autres.

Depuis quelques années, le festival s’ouvre. Bordeaux ne célèbre pas que sa scène, elle l’ouvre aussi à d’autres artistes. Les années précédentes, Aline, Discodeine ou encore College sont venus, et cette année les noms sont encore plus impressionnants. Cass McCombs et Jacco Gardner se répartissent sur deux soirs, avant une soirée Olivensteins agrémentée de plusieurs groupes locaux mythiques (Stilletos, Les Cons) et en plus la reformation de Gamine. La soirée se prolongera toute la nuit avec la venue de Kele Okereke, qui laisse Bloc Party pour se lancer avec succès dans une carrière électro house. Bref, de beaux noms. Comment ça s’est fait ? “Pour Cass McCombs, c’est une question d’opportunité, on a travaillé un peu avec le Mo’Fo. Quant à Jacco Gardner, c’est au culot qu’on a proposé”.

 

Contexte économique tendu oblige, Bordeaux Rock tente des coups. Au vu de la programmation et de son intérêt, avec quelques jeunes pousses qui auront l’occasion de prendre un peu la lumière (Moon, John and the Volta ou My Ant), le pari est plus que réussi. Et avec une expo photo, une soirée déambulation en ville pour découvrir des jeunes groupes, le programme est copieux, courageux aussi. Bordeaux Rock a su s’imposer sans forcer dans le “milieu” bordelais, pertinent lancement de l’année en concerts, avant de ponctuer celle-ci de rendez-vous qu’il sera bien temps de détailler plus tard !

Toutes les infos sur le site officiel

 

 

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