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Disques

Seilman Bellinsky – Seilman Bellinsky

Seilman Bellinsky - Seilman Bellinsky

Groupe nouvellement débarqué sur la scène nantaise, Seilman Bellinsky n’est pas exactement constitué de musiciens débutants. Seilman, Seilman… Mais oui bien sûr, il s’agit du nouveau projet de Jonathan Seilman (This Melodramatic Sauna, Le Feu) ! Ses trois acolytes ne sont pas non plus des inconnus, loin de là, mais officient habituellement dans un registre on ne peut plus éloigné de la pop délicate du Nantais (au rayon noise bien énervé, pour faire vite) : Rémy Bellin(sky) de Bela Vaudou et Goudron, Pierre-Antoine Parois de Papier Tigre et Room 204 et Anthony Fleury de Fordamage.

Les morceaux composés par Seilman Bellinsky oscillent tous entre six et dix minutes. Autant dire qu’on a ici affaire à de véritables petites épopées musicales. Une sorte de post-rock ample, évocateur et cinématographique, à l’image des compositions brumeuses des Écossais de Mogwai, mais d’une beauté ici plus terrestre que céleste. On l’a dit, une grande partie du staff vient d’un rock plutôt musclé. Si, comme dans un film de Wong Kar-Wai, les effets de ralenti sont soignés dans la musique de Seilman Bellinsky (l’obsédant morceau d’ouverture, « Akshipthika », indique la pulsation hypnotique à venir), les références noisy ne sont jamais bien loin : les guitares sales et heavy de « Occidens », le final en crescendo de « Aversion To The Decay Of Impermanence » et, sur l’ensemble de l’album, des basses profondes et une rythmique à la lenteur martiale à faire réveiller les morts, à l’image de la série de Fabrice Gobert, « Les Revenants » – dont la B.O. est d’ailleurs signée Mogwai, ces cousins idéaux de Seilman Bellinsky, décidément.

Qu’on se le dise, le premier disque du quatuor est assez mystérieux, difficile à appréhender à la première écoute. On devine que quelque chose nous échappe, à l’image de ces noms de morceaux intrigants (« Wild Cries of Ha-ha », « Akshipthika »…). C’est que ce n’est visiblement pas du côté de l’Occident rationaliste que Seilman Bellinsky puise son inspiration… Laissons donc à Jonathan Seilman le loisir de nous livrer quelques clés de lecture de cette oeuvre diablement entêtante. Le garçon a bien voulu se livrer à l’exercice du Track by Track pour POPnews et l’on en remercie. À lire ici.

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