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Concerts

Electrelane à Strand le samedi 30 juillet 2011

Fritz Corner enchaîne les belles propositions de soirées cet été : entre Boris et Battles+Fire ! (sans Jim O’Rourke), il nous offre, ce soir, la tournée de reformation d’Electrelane. Après un plongeon sur la berge et un dîner chinois (Chez Ho’s « bäst just nu »), nous nous dirigeons vers Strand pour une soirée hot, hot, hot. Le concert est un événementn puisque Electrelane se reforme pour notre plus grand plaisir. Pour une fois, nous sommes en avance : : celle qui me tient la main est grande grande fan !

Verity (Electrelane)

C’est aussi l’occasion pour nous de voir Electrelane dans une salle et de nous consoler des trois précédents concerts vus en festival, entre ratages et manque d’enthousiasme. Cerise sur le gâteau, nous retrouvons un Rouennais concertophile au premier rang! La salle vide se remplit soudainement dès que les filles montent sur scène, faisant grimper la température très vite et envoyant Strand sous les tropiques de Brighton en l’espace de deux titres. Beaucoup de lesbiennes et de polos Fred Perry dans l’assistance mais malgré tous mes efforts, je n’ai pas repéré la moindre fille à moustache. Dommage… Joie et bonheur : Electrelane est au top et les filles semblent heureuses de jouer et d’être là. Ça tombe bien : nous aussi ! On se trémousse, on chantonne « Come back, come back » ou « Busy Busy all the time », on récolte moult sourires et clins d’œil de la part du groupe et surtout on en prend plein les esgourdes.

Mia (Electrelane)

Emma la batteuse est toujours impeccable en Neuiste métronome, imperturbable et droite comme un « i » dans son éternel polo. Ros la bassiste arrondit les angles avec sa Rickenbacker presque plus grande qu’elle. Verity, planquée sous sa frange et derrière ses claviers, occupe la droite de la scène. Mais le show, selon nous, est assuré par la petite Mia, qui triture sa Hagström (bienvenue à Stockholm!) dans tous les sens, histoire de nous rappeler qu’Electrelane n’est pas qu’un groupe pop et aime bien flirter avec l’expérimentation et l’impro. Tout en jetés de pieds sur talons hauts et soufflages de mèche, elle en fait tellement qu’une de ses cordes casse, l’obligeant à terminer le concert avec une Gibson SG. C’est l’occasion d’apostropher le public pour demander une corde de rechange et de raconter les déboires des pertes de guitares dans les Easy Jet. Il fait tellement chaud que le concert se transforme en concours de t-shirts mouillés, un comble pour les féministes d’Electrelane, laissant deviner l’ampliforme de Mia et la brassière « écrase-seins » d’Emma. Les meilleurs titres seront ceux du très pop « The Power out » mais rien n’est négligé, entre les faces B (« The President » en rappel) et les titres post-rock du premier album (« U.O.R. », « Long Dark ») qu’il faudra bien un jour acheter. Sur « Only one thing is needed », Verity se fend même d’une intervention au saxophone.

Ros (Electrelane) 

L’un des grands moments du concert reste leur reprise ou plutôt leur réappropriation de « Smalltown Boy » de Bronski Beat pendant laquelle trois des quatre Electrelane se partagent le micro à tour de rôle, en imprimant chacune leur marque entre chant stéréolabien, chœurs célestes et simple ponctuation (Electrelane, c’est aussi une affaire de voix). Il y aura aussi la reprise de « The Partisan » presque méconnaissable. D’ailleurs je ne l’ai pas reconnue (il faudra bien un jour remettre la main sur notre collection de vinyles qui n’a pas suivi l’exil, et donc sur « Axes« ) !

Emma (Electrelane)

Ce qu’il y a de bien avec les concerts de reformation, c’est qu’on n’est pas obligé de se taper les nouveaux titres pas très bons et qu’on a droit à la crème de la crème. Electrelane a donné le coup d’envoi : reste à Sleater-Kinney, mes chouchoutes riot grrrls, de rejoindre la cohorte des reformations. Allez les filles !! En tout cas, Electrelane vient de donner le concert qu’on attendait : élégant, énergique et entraînant, il a redonné envie à la cosignataire de ces lignes de se mettre à la guitare électrique et aux claviers, et à moi de devenir, en toute simplicité, lesbien. Electrelane, the power was in.

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