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Snooze – Americana

SNOOZE – Americana
(Ostinato / Discograph) [site] – acheter ce disque

SNOOZE - Americana (ostinato)Je suis les aventures de Dominique Dalcan depuis la sortie d’"Entre l’étoile et le carré", mais je ne suis devenu réellement fan qu’après l’écoute du ep "Cheval de Troie". Et ce qui me plaît chez cet artiste, c’est sa facilité à exprimer ses émotions et à me faire réagir dans deux registres distincts. Au fil des ans, le parcours musical de Dominique Dalcan a oscillé entre pop précieuse et musique électro. Pour l’une il était Dominique, l’aspirant Brian Wilson, pour l’autre il était Snooze, l’homme de l’ombre. Pour l’une il laissait libre court à sa voix et à des instrumentations luxuriantes, pour l’autre il faisait chanter des collaborateurs et polissait ses rythmes et ses samples.
Pour la première fois, les deux faces de la pièce Dominique Dalcan sont réunies sur un seul et même album. "Americana" réunit volonté pop tubesque et envie de danser. Et c’est dommage de le dire, mais le résultat n’est pas à la hauteur de l’ambition. Pourtant, le début du disque laisse augurer du meilleur avec la montée en puissance gracieuse de "The Wave", qui est facilement suivie du tube pop disco emphatique "Treat Me Like a Man". Il y a même des passages d’électronica envoûtante qui désarçonnent même les plus blasés des fans de musique (comme sur "White Jazz" par exemple). Mais l’album perd rapidement de la vitesse et le coté bancal (un coup pop sautillante, un coup électro austère et barbante) ne se prête pas à une écoute assidue.
"Americana" est peut-être plus personnel, plus réfléchi que les précédents albums de Dalcan sous le sobriquet de Snooze, et, ce qu’il perd en spontanéité, il le gagne en complexité. Mais moi, ce que je voulais, c’était un album chaloupé, enjoué mais pas trop, qui me surprenne par sa familiarité. Pas un collage savant et aseptisé de textures sonores ultra-rafinées sans véritables sensations humaines. Il aura fallu deux ans à Dominique Dalcan pour écrire cet opus et c’est somme toute assez peu pour deux tubes quasi parfaits, mais c’est tout de même beaucoup trop pour un album en demi teinte qui peine à finir. J’attends donc le prochain album.

Gildas Le Pallec

The Wave
Treat Me Like a Man
People are Made of Stone
Welcome to my Seventeen
Now We’re Two
White jazz
Breakfast in Belfast
Black Flowers
Home is Where it Hurts
Broke
So Goes the Night

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