Et si Stanley Brinks faisait son Bob Dylan de poche sur ce River Green très soft-rock, en unissant le folk anglo-saxon et scandinave, le pub et le diner. United colors of banjo.
Jérôme Minière – La Mélodie, le Fleuve et la Nuit
Le canadien d’adoption observe les débordements de son époque, cherche son point fixe dans la nature, la permanence de l’art et l’amitié. Un programme dantesque diablement bien mis en musique.
Mushfoot – Time Before Land
Time before Land est un petit bijou de production étrange. Du rock lo fi nimbé dans une contre-production, une anti superprod qui évoquerait un MBV du pauvre, un brouillard volontairement dévoilé.
C’est presque une esthétique nouvelle, écartelée entre les canons du genre : la naïveté des uns, la multiplication des filtres des autres. De la pop cubiste.
Sylvain Chauveau & Pierre-Yves Macé – L’Effet rebond
Double album, reflets différents d’une même œuvre en miroir, Sylvain Chauveau & Pierre Yves Macé font avec L’effet Rebond d’une pierre deux coups : fondre la pop dans la musique contemporaine et improvisée. À moins que ce ne soit l’inverse. C’est magnifique, surprenant, intelligent et sensible : une grande réussite pour les deux.
Bill Callahan – YTI⅃AƎЯ
Retour à la terre, bonheur familial… Bill Callahans reconnecte à la réalité et c’est une épiphanie. Mais la routine familiale use et Bill s’entoure de son fidèle Matt Kinsey (guitare) et de Jim White de Dirty Three (percussions) pour prendre la poudre d’escampette entre deux promenades en poussette et les compositions, classico, prennent gentiment le large. Un bel album lumineux.
Hot Chip – Freak Out/Release
Un album moyen d’Hot Chip c’est comme un ecsta qui ne monte pas : une longue attente avec une impatience trépignante. Et c’est mauvais pour les dents..
Ali Veejay – Giant Heart
Coeur de géant pour un beatmaster lofi. Ali Veejay continue sa déconstruction de la pop, du rap voire du doowop pour un (très court) album de soul music inspiré hyper physique puisque joué uniquement avec les moyens du corps.
Destroyer en concert à Slaktkyrkan, Stockholm, samedi 24 septembre 2022
Après avoir sorti un des plus beaux album de l’année 2022, Labyrinthis, Destroyer vient massacrer en tournée son dernier bijou ainsi que le précédent Have We Met, sorti dans l’indifférence d’une planète préco-vid, la tête déjà dans le sac, bien confinée.
Destroyer – Have We Met
Retour sur l’album oublié, presqu’inaperçu de Destroyer paru en 2020 à l’occasion de la tournée post co-vid du vaisseau canadien.
Shabason & Krgovich – At Scaramouche
Efficacité mélodique et rythmique, brillance eighties et mélancolie bien contemporaine : le tandem réitère le succès du trio à l’œuvre avec Philadelphia dans le genre nouveau de RnB/collage sonore pop.










