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Festivals

La Route du Rock – Édition 1998 : Portishead, PJ Harvey, Catchers, Sunhouse, Yann Tiersen

Week-end malouin en cette mi-août pour partir une nouvelle fois à la Route du Rock. Cette année pas de Fort de St Père, un site plus impersonnel mais tout de même agréable de par sa dimension humaine. A l’affiche quelques ‘célébrités’ (P.J. Harvey, Portishead), mais surtout de jeunes groupes pour la plupart anglais venant tenter un baptême dans notre pays. Les organisateurs désirent garder un côté petit festival en évitant d’inviter des vedettes énormes (médiatiquement) ce qui semble être une très bonne résolution ! Arrivée vendredi au festival et une bonne nouvelle : les Catchers remplaceront au pied levé Cornershop (groupe statique sur scène) et Solex, déjà prévu absent depuis longtemps, laissera sa place à Six By Seven, une des petites gloires actuelles chez nos camarades Britons.

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Catchers
Catchers

Vendredi 14 août

Après deux premiers sets catastrophiques (Sunhouse ayant invité un adepte hard rockeux à tenir sa guitare et Gomez ayant particulièrement ennuyé par sa platitude), retour des gentils Catchers et de leur pop veloutée surmontée des voix superbes des chanteur et chanteuse. Seul bémol à leur prestation : un peu trop de rock sur des chansons qui se mériteraient plus câlines. Suit JJ Johanson et son electro-jazz distingué pour un set bien ficelé, mais hélas un peu trop identique à ceux délivrés depuis un an. Rachid Taha et Transglobal Underground viennent finir la nuit avec des musiques bien plus orientales faisant dandiner nombre de spectateurs.

Samedi 15 août

Six By Seven, invité de la dernière minute, a avoué en conférence de presse avoir trop picolé dans le ferry et donc décidé de jouer ses morceaux sur un tempo plus lent. Du coup une petite déception car on aurait aimé les découvrir en concert un peu plus teigneux. Heather Nova… j’avoue ne pas comprendre l’intérêt des média pour cette dame ! Jolie voix, mais engluée dans des mélodies faciles et puis la présence d’une guitariste adepte des solos de guitares gâche le peu de points non négatifs… The Unbelievable Truth est un groupe de gentils garçons écrivant des gentilles chansons, d’où les plausibles bâillements des festivaliers. A écouter à la maison ! Pour se réveiller un peu The Aloof nous a remémoré quelques bons moments du début des années 80: New Order et son mélange de pop électronique. Pour la première fois de la journée, le corps se mettait en mouvement. Fin de soirée grandiose avec tout d’abord Portishead pour un show impressionnant pendant lequel la Miss Beth Gibbons nous a envoûtés sur cette musique dépressive et magnifique. Yann Tiersen, le Breton, est venu clore cette deuxième journée par une toujours brillante prestation. Le multi-instrumentiste a en outre su garder tout le public présent pour Portishead et a retenu l’attention de ce dernier jusqu’à la fin du concert.

Dimanche 16 août

Découverte de The Audience (et de sa charmante chanteuse, la dénommée Sophie) sur le sol français. Ce groupe de pop n’a rien d’exceptionnel, mais il délivrera en 30 minutes un sympathique concert encourageant pour la suite de sa carrière. The Olivia Tremor Control a beaucoup écouté les Beatles et les Beach Boys et leur musique s’en ressent grandement. Mais histoire de s’amuser ils mélangent psychédélisme et expérimental dans ce noyau pop. En concert la sauce semble bien tenir et même si certaines parties sont légèrement épaisses, le résultat est globalement très ingurgitable. En concert avec sa section à cordes Perry Blake avait des bandes contenant les parties basse/guitare. A la Route du Rock, il tente l’inverse : un groupe, mais pas de section à cordes… dommage. En fait pour ne pas paraître ridicule avec toutes ces bandes pré-enregistrées, Perry Blake devrait rester à la maison, et nous écouter son superbe album confortablement installés dans un fauteuil ! Chanteur plus gros… je pense que l’on n’avait encore jamais vu cela ! Le leader d’Ultrasound pourrait faire passer n’importe quel Frank Black pour un maigrelet… Arborant une jolie coupe Beatles ou Mireille Mathieu, il nous délivre une pop/rock anglaise agréable car rythmée et sans prétention. PJ Harvey est celle qui est sortie vainqueur (haut la main) de ces trois jours. La Polly a fait vibrer le public rock du troisième jour par un engagement total. Présence scénique fabuleuse et nouveaux morceaux épatants étaient au programme. Le public cloué par cette heure de virulence sonique a choisi par la suite et pour une grosse part de déserter les deux derniers concerts. Spiritualized est un groupe à guitares plus passionné par les ’70 que par le punk rock et du coup ces sirènes lancinantes en font un ersatz des déjà mauvais Pink Floyd… A fuir. Lo Fidelity Allstars ressemble à une sorte de Happy Mondays sans Bez et en plus électronique. Prestation anglaise avec joueur jouant les teignes (à la Gallagher) et grosses basses faisant bouger le reste du public jusqu’à 2h30 du matin. Très bien en fin de soirée !

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