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Disques

The National – Sad Songs For Dirty Lovers

THE NATIONAL – Sad Songs For Dirty Lovers
(Talitres / Chronowax)

THE NATIONAL - Sad Songs For Dirty LoversCes temps-ci, il ne fait pas bon s’appeler "The" quelque chose. Très en vogue commercialement, cette particule subit le même genre de traitement journalistique que les "post" truc, c’est-à-dire un consensus de plus en plus large autour de "ça commence à bien faire de vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes". À tort ou à raison, je ne sais pas, la vérité étant quelque part entre les deux. Toujours est-il qu’il y en a qui doivent se contrefoutre royalement de ce débat rhétorico-marketing : The National. Avec eux, on tient le parfait contre exemple de la "branchitude" des poseurs. Confirmant magistralement leur premier essai qui fut l’une des plus réjouissantes surprises de l’année 2002, les voilà de retour avec un "Sad Songs For Dirty Lovers" creusant toujours aussi efficacement le même sillon.
Mené en famille (les frères Devendorf à la guitare et à la batterie, les frères Dessner à la guitare et à la basse), ce groupe américain enchaîne les compositions dans les registres pop, rock et folk, alternant les titres électriques et accrocheurs avec ceux plus posés.
Avec des instrumentations variées, faisant notamment appel au violon – une magnifique apparition à la Dirty Three sur "90-Mile Water Wall" -, ce deuxième album se révèle plus fleuri et plus long en bouche. C’est d’ailleurs l’une des principales différences avec son prédécesseur dont on ne retrouve pas la même immédiateté. Est-ce un problème ? Non, car même s’il n’y a pas vraiment de quasi-tubes comme cela était auparavant le cas, ce disque s’inscrit dans la durée, ce qui est le propre de la mâturité.
The National ne serait cependant pas The National sans la voix de crooner de Matt Berninger qui, quand elle ne se lance pas dans un étonnant égosillement ("Available"), donne une coloration Tindersticks aux compositions les plus calmes.
Globalement, cette seconde livraison du groupe, plus contrastée que la première, surtout côté électrique, devrait combler celles et ceux qui s’étaient déjà entiché(e)s de ces Américains et, je l’espère, convaincre les autres de ne pas rater une deuxième fois le coche.

Fred

A lire également, à propos de the National :
interview (2007)
chronique de "Boxer" (2007)
chronique de "Alligator" (2005)
interview (2005)
interview (2003)

Cardinal Song
Slipping Husband
90-Mile Water Wall
It Never Happened
Murder Me Rachael
Thirsty
Available
Sugar Wife
Trophy Wife
Fashion Coat
Patterns Of Fairytales
Lucky You

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