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Festivals

Le Rock dans tous ses états – Evreux, les 27 et 28 juin 2003

Extérieur – 1er jour
A la limite de la surchauffe, je me gare sur le côté de la nationale croisant les doigts pour ne pas retrouver mon fidèle destrier à moteur amputé d’une portière ou d’un rétro à mon retour. Une petite demi-heure de marche plus tard, j’arrive enfin sur le site : l’Hippodrome d’Evreux (une plaine gazonnée entourée de quelques malheureux riverains qui en prendront plein la poire pendant 2 jours et pour pas un rond).
Le temps de trouver l’accueil et je découvre les deux scènes, le Banana Club, la tartiflette géante (qui ressemble déjà à de la soupe) et quelques stands rassemblés en un îlot excentré.
Calexico entame son set en me prenant par surprise. Le son est hallucinant (alors que je ne compte que six personnes). Ils enchaînent leurs chansons en prenant un plaisir non dissimulé et passent en revue magnifiquement leurs albums. Calexico + soleil déclinant = première claque du week-end.
Changement de scène pour DJ Vadim. Soul méchamment tabassée par un batteur forgeron et orchestrée par un russe aux platines (DJ Vadim himself). La chanteuse dédicace les morceaux à tous les b-boys et les b-girls (pas réussi à savoir si j’en faisait partie ou pas). C’est efficace et bien chanté. Le show tournera assez vite vers un duel aux platines entre les deux DJ’s… Lui-même tournant assez vite vers la fin du concert puisqu’ils sont quasiment coupés en pleine session par une organisation trop pressée de lâcher le bulldozer Mickey3D dans l’arène. On entend ça et là des « capitalistes » beuglés par des spectateurs restés sur le carreau.
Du coup, ça ne pousse pas à la tolérance… Les prises de position des Mickey3D sont pourtant plutôt bienvenues dans le raz de marée médias… Je préfère me taper une tartine de rillettes à la conf paysanne du coin avec au loin les notes de « la France a peur » et « respire »…
Herbaliser enchaîne en essayant d’emballer le public mais il manque clairement les voix des albums et du coup, leur funk tourne un peu en rond jusqu’à la fin où ils retrouvent une dominante hip-hop plus plaisante. Une bonne tripotée de « yessayyyyye » et de « rastafaryyyyyyye » plus tard, une conclusion s’impose : Burning Spear n’est peut-être pas ce que le reggae a connu de meilleur… Le Banana Club représente alors un bon échappatoire surtout que s’y produit la légende vivante de la pop : Daniel Johnston… c’est ça ? ah ? bon on s’en va alors ? ben oui !
Ma première journée se terminera par cette mémorable prestation, pas la peine d’attendre Soulfly, pas le courage de supporter les Wampas. Rideau !

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