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Fred Vidalenc – Quelque chose dans l’ordre

FRED VIDALENC – Quelque Chose Dans L’ordre
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FRED VIDALENC - Quelque Chose Dans L'ordreEtrange destin que celui de Fred Vidalenc : pas vraiment Pete Best du rock français puisqu’il a pris part, comme bassiste de Noir Désir, aux quatre premiers albums du plus grand/gros [rayer la mention inutile] groupe de rock français et en particulier à l’énorme succès qu’a été Tostaki ; pas non plus super star comme en témoigne la modestie de ce second album solo (après "La Latitude des Chevaux", sorti en 2002) ; pas non plus opportuniste : on ne retrouvera pas sur cet album le gros son de son ancien groupe, ni tellement des éléments qui caractérisent Noir Désir. Vidalenc nous offre plutôt un recueil de 11 morceaux à mi-chemin entre chanson tendue et rock calme, le tout orchestré d’une manière tout à fait élégante. On a d’ailleurs l’impression que le bassiste – qui est depuis passé à la guitare – reprend dans ces années 2000 le flambeau qu’Yves Simon a laissé dans les années 80 : textes ciselés, mélodies entre pop et folk et désir de voyages. A la différence, cependant, que les textes de Vidalenc sont moins urbains, plus emprunts d’onirisme, d’enfance et de contes.

Côté musique, Fred Vidalenc pose une voix harmonieuse et sereine sur ses mélodies calmes – seuls quelques morceaux se font un peu plus rageurs ("Si lisse", "Le Périmètre"). Mais quel que soit le tempo, les arrangements frappent par leur côté somptueux : derrière les guitares, tour à tour douces, inquiétantes et entêtantes (ludiques et répétitives sur "Le Ballon Orange"), on trouve une infinité d’instruments qui contribuent à la richesse de cet album : orgues tapissant les morceaux, cordes chaleureuses drapant les mélodies, programmations subtiles, percussions originales, chœurs, vents – une clarinette serpente sur "Liza les Ombres", un instrument que l’on n’avait pas entendu sonner aussi juste depuis "Lifeguard Sleeping, Girl Drowning" de Morrissey (sur "Vauxhall & I") ou peut-être sur la dernière série de concerts de Dominique A. Point d’orgue (et point final) de ces orchestrations superbes, les quelques minutes terminant "La Lettre perdue" sont à ce titre exceptionnelles, mêlant vents et cordes dans une danse classique des plus sensuelles. Fred Vidalenc, vous l’aurez compris, avance sans tapage mais montre qu’après quelques années sabbatiques consacrées à son autre passion, la voile, son intérêt pour le rock et la musique est resté intact. Tant mieux pour nous !

Christophe Dufeu

L’Ordre
Les Chevaux de Mangin
Liza les Ombres
Si lisse
Les Dunes
Le Ballon orange
Pedro Texaco
Le Périmètre
L’Homme aux deux mains droites
Buenaventura (la busqueda)
La Lettre perdue

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