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Interviews

François Virot – Interview

FRANÇOIS VIROT

Avec la sortie de son premier album solo, on peut dire que François Virot divise, nouvel héraut du folk hexagonal ou petite supercherie ? Le Lyonnais donne lui-même son avis.

François Virot

Peux-tu présenter brièvement ton parcours ?
J’ai commencé en jouant un peu de guitare avec mon frère, puis je me suis vite mis à la batterie. Avec mon frère on a crée Moloch puis Clara Clara. Puis j’ai fait une scène tout seul avec ma guitare et c’est là que Clapping m’a repéré. Mais ça a mis quand même un an et demi à se mettre en place.

Quand tu as abordé l’enregistrement de cet album, tu savais à l’avance ce que tu voulais faire où c’était l’inconnu ?
Cet album, je l’ai enregistré chez moi. Il y avait eu un enregistrement à Annecy dans un petit studio mais ça n’a pas vraiment marché. Puis après chez un pote à Lyon mais ça n’a pas marché non plus. Je n’avais pas d’ordinateur alors j’en ai acheté un avec carte son et micro puis j’ai enregistré.
Au moment de l’enregistrement, je ne sais absolument pas ce que je vais faire. Il y a des compos juste guitare/chant ; après je fais un truc plus costaud, mais pas live, un truc à écouter chez soi.

Penses-tu de façon séparée à la musique et aux paroles ou est-ce que les deux sont associées dès le départ ?
Cela m’arrive de penser aux paroles avant la musique, parfois l’inverse. Il y a surtout pas mal de textes en fait et souvent je ne pense pas trop à la musique. Ensuite je modifie pour la rythmique mais les textes sont relativement séparés. En fait j’écris les textes d’un côté, j’en garde toujours un peu en stock puis j’écris les musiques en parallèle. Des fois j’ai des idées de mélodies puis je me dis, tiens ce texte irait bien dessus. Enfin il n’y a pas vraiment de règles en fait.

Comment écris-tu ? En associant des images, des morceaux de récits ?
C’est souvent une idée que je trouve assez cool en fait. C’est assez flou, rapport à un petit moment que je trouve assez cool ou un jeu de mots, une idée quoi ! Et après je brode autour.

C’est important pour toi de tout faire ?
Oui c’est important de tout faire soi-même. Je n’avais jamais fait de studio avant. C’est vrai qu’avec Clara Clara, il y avait mon frère et une amie. Je ne voulais pas jouer avec des gens que je ne connais pas.

Donc tu vis la musique dans un rapport plutôt personnel ?
Ben ouais jusque là c’était hyper personnel car de toute manière les gens n’écoutaient pas ! Mais quand j’écris de nouvelles chansons, je me rends compte que je fais en fonction de ce qui s’est passé. Je ne vais pas ignorer que j’ai sorti un premier album. Donc par conséquent c’est beaucoup plus impersonnel maintenant.

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On parle souvent de « Sung Tongs » d’Animal Collective pour décrire ton album, cela t’énerve ou cela te flatte ?
Je ne sais pas trop. La comparaison est flatteuse. Animal Collective, j’aime beaucoup. J’ai surtout écouté au début mais j’ai un peu décroché par la suite. Je trouve ça super bien quand même. C’est bien d’être comparé à eux. Mais c’est aussi pour ça que les gens écoutent le mien tu vois. Mais je ne décide pas à l’avance de ce que je vais faire. Animal Collective a ses influences aussi. Il y a des groupes dans les années 80 qui ont fortement inspirés Animal Collective.

Pourquoi cette reprise de Billie Holliday ?
Pourquoi ? Ben c’est une chanson d’amour, tu peux vite faire un lien… Je l’écoutais tout le temps quand je suis tombé amoureux. Et puis j’adore sa ligne de chant. C’est cool et assez inattendu pour une musique assez pop, voire populaire. Par contre l’instrumentation jazz ce n’est vraiment pas mon truc mais la ligne de chant est extraordinaire.

 

 

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