
Pause, pluie, orage, « rafraîchissement » : il est temps de pénétrer à nouveau dans la salle de 1 200 places (mais remplie à hauteur de.. 500 ?) pour Rone, avatar d’Erwan Castex affairé avec ses machines, elles-même placées derrière un simili-décor assez agréable, et qui entre en résonance avec l’écran en fond de scène. Ce qui entre un peu moins en résonance, c’est la musique en moi. Je suis un peu désarçonné, et ai du mal à rentrer dans un set pourtant bien rodé (ça danse, ça se bécote, ça sent l’abandon). Trop fort ? Trop techno ? Je trouve que « Tohu Bohu » est avant tout un album de pop, avant d’avoir des racines dans la techno. Mais ce sont bien les rythmes syncopés qui prennent le pas, non sans efficacité (je me surprends à me dandiner, alors que je suis fatigué depuis un moment – le lever ?), mais je suis là sans être là. Je voudrais retrouver la poésie de « Parade » ou « Fugu Kiss », mais ne trouve pas énormément de choses auxquelles me raccrocher. Je suis également lucide sur le fait que c’est plus probablement mon état de fatigue que la prestation de Rone qui provoque cette sensation. Je quitte la salle un peu déçu, l’envie de réécouter le disque me taraude, ce qui est quand même bon signe. Et je reverrai Rone, à n’en pas douter…