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Concerts

Bertrand Belin, la Rock School Barbey le 23/01/2014

Jach Ernest est de retour sur les planches. Celles du théâtre Barbey. On retrouve Florence à la basse et Stéphane à la guitare. Leurs voix se mêlent et leurs corps se retrouvent au centre lors des solos ou de leurs arrangements communs. Leur deuxième album, « Black Water Dogs », sortira au printemps. Nos deux amis ont livré nombre de nouveaux morceaux pop-rock, où la mélancolie et la naïveté se ressentent sincèrement. Leur producteur profite au premier rang, et leur ingénieur du son ajuste leur « spectacle ». On nous prévient un peu tard que le set commence. On se glisse devant, brutalement dans « Apocalypse ». La complémentarité de leurs voix prend tout son sens. Une boîte à rythmes restera fidèle au duo. Les bidouillages se feront sur un sampler ou un synthé. La concentration extrême est palpable chez l’une, la décontraction chez l’autre avec l’enchaînement des morceaux. Il faudra nous surprendre encore plus la prochaine fois. Une occasion, une aubaine de les voir partager une date avec Bertrand Belin, que l’on décrit comme le « Bill Callahan à la française » au changement de plateau. (Béatrice Lajous)

Bertrand Belin

A nouveau, j’entre dans la salle en léger retard, Bertrand Belin est déjà sur scène, entouré de ses musiciens. De temps d’adaptation, il n’y en a point, tant le charme (car c’est bien de cela qu’il s’agit) de la musique du français est immédiat. Subtile, l’atmosphère a cette grâce entre une forme d’élégance et de mélancolie, dont les lignes sont toutefois brouillées par les mélodies magistrales, changeantes, d’un folk à la française, si tant est que cela existe. La présence de Tatiana Mladenovitch à la batterie est quant à elle significative, apportant un large panel d’émotions, tour à tour en frappe ou en caresse.

Bertrand Belin

Si « Parcs », le dernier album est bien représenté dans la setlist, il se glisse quand même quelques classiques comme « Hypernuit », ballade crépusculaire qui entraîne pourtant des cris de ma voisine qui se croit certainement dans un karaoké. Je parle de classiques, mais parmi les nouvelles chansons, certaines ont déjà atteint ce statut : de « Comment ça se danse » et son atmosphère vespérale à « Peggy », en passant par le soleil timide de « Ruine » aux effluves rock de « Un déluge » (en rappel), rien ne déçoit. Les chansons sont habitées, mais Bertrand Belin ne se contente pas d’une posture d’inaccessible : il se montre volontiers bavard, se lance dans des digressions assez drôles, comme des improvisations joyeusement décalées. Il fait le clown, et cela renforce à mes yeux la prestance dont le musicien ne se sépare jamais, car il est capable de changer d’attitude en un clin d’oeil, comme ses orageuses mélodies. Cette soirée, menée de main de maître par Bertrand le Magnifique a fait succomber une salle entière, et moi avec. (Mickaël Choisi)

Bertrand Belin

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