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Disques

Stanley Brinks – Good Moon

C’est encore le lunistice, alors profitons-en. Stanley Brinks en grande forme musicale, pas loin de son apogée, avec un retour à la guitare prononcé qui rappelle les grandes heures de feu-Herman Düne (rattrapage d’un millésime 2023…).

Ces dernières années, le Stanley Brinks s’appréhendait sous différentes formes musicales, avec un instrumentarium très varié mais, au fond de nous, on attendait le grand Brinks qui nous a tant fait rêver à la guitare électrique. Pour cela, il fallait plutôt se diriger vers les albums avec les Wave Pictures (qui commencent à dater) et qui lorgnaient un peu trop vers Lou Reed, qu’on aime, malgré tout, toujours autant. L’excellente nouvelle c’est que le Stanley Brinks, ces dernières saisons, porte haut la guitare électrique. Nous avons eu l’occasion de le voir en concert récemment et c’était un festival de  cette guitare passionnante, claire et ronronnante, agile, lourde et grave, tricotant, à l’aise, comme il y a vingt ans. Et quand on aime, on a toujours vingt ans…

Alors ce ”Good Moon”, pour être précis et (très) enthousiaste, nous replace dans les grandes années berlinoises de la transition de genre André Herman Düne/Stanley Brinks : guitare un peu bordélique ( I didn’t came here to love you), bavarde dans le bon sens du terme, ligne claire mais n’hésitant pas à prendre la tangente.

En gros, on retrouve la technique des derniers Herman Düne, la légèreté et la facilité des derniers Brinks, et une facture, nouvelle, qui caractérisait les incroyables albums d’André Herman Düne à Berlin jusqu’au début de sa mue en Stanley Brinks.

Pour s’en convaincre, on écoutera le final Out of Nowhere, qui semble être une remontée de (fond de tiroir serait insultant) de ”Not on Top” et ”Giant”. Et en concert, c’est encore meilleur.

Dead Bug, Don’t Go ravivent des souvenirs encore bien vifs de ”Mash Concrete Metal Mushroom” ou même de “Mas Cambios” (comme So Easy, par exemple, sur lequel Freschard n’a rien à envier à (pré-Cosmic) Neman).

Outre les références qui ne travailleront au cœur qu’une poignée de fidèles, disons que ce “Good Moon” a tout pour séduire les amateurs de ligne claire, de cette apparence de facilité mais de singularité qui fait la marque des auteurs-compositeurs de génie. Ici comme sur tous les bons albums de Stanley, on perçoit, dans l’enregistrement, l’aisance du showman. Pas le pantin des écrans ou des scènes de stade mais celui qui fait vibrer instantanément, y compris devant 15 personnes, dans une cave ou une boutique pas très propre.

Et ça fait presque un quart de siècle que ça dure.

“Good Moon” est à ranger parmi les très bons Stanley Brinks. Profitez-en en CD-R ou en vinyle mais, quoi qu’il en soit, achetez-le. Un pur comme ça, c’est de plus en plus rare et faut le soutenir.

Avec l’aide de Johanna D., Bad moon rising.

“Good Moon” est sorti en numérique et CD-R le 20 octobre 2023 et il est disponible aussi en vinyle chez Fika Recordings.

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