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Liars – They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top

LIARS – They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top
(Blast First / Mute Records / Labels)

LIARS - They Threw Us All In A Trench And Stuck A Monument On Top24 avril 2002 : enregistrement d’une session de Liars dans les studios d’Aligre FM pour diffusion ultérieure sur Helter Skelter.
25 avril 2002 : Liars en première partie de McLusky à la Boule Noire.
Après deux concerts assez impressionnants de puissance et d’énergie brute, je me demandais comment le huis clos numérique allait pouvoir restituer fidèlement toute la présence scénique des quatre lascars du groupe (Angus Andrew, Aaron Hemphill, Pat Nature, Ron Albertson). Il suffit notamment d’avoir vu l’immense corps du chanteur Angus Andrew déambuler devant le public, se lancer avec rage dans une danse improbable ou, dans un autre contexte, tenter de pousser les murs du bunker d’Aligre, pour s’interroger sur la manière de le faire rentrer dans une galette de quelques centimètres.
Voici donc la première et agréable surprise de They Threw Us All… : l’essence de Liars n’a pas souffert de ce changement de format et le plaisir pris à les écouter reste intact.
Le son est équilibré, les jeux sont clairs et aucun instrument ne fait de l’ombre aux autres, ce dont il faut remercier leur producteur, Steve Revitte (John Spencer Blues Explosion, Beastie Boys), et sa capacité à canaliser la fougue de ces joyeux trublions.
L’impression qui se dégage au fil de l’écoute est celle d’un collectif qui n’a pas beaucoup à se forcer pour fournir d’efficaces et puissantes déflagrations sonores. Les coups de Liars font mal : une basse profonde dans le foie, des caisses qui claquent au visage, une guitare qui lacère la peau. Voilà comment l’auditeur est traité, pour son plus grand plaisir masochiste.
Liars ne manque pas non plus d’humour et les clins d’œil, plus ou moins explicites, au punk et même à la cold wave (Joy Division en tête) laissent penser que ces gens-là ne sont pas encore décidés à se prendre trop au sérieux.
Le côté carré et nerveux du groupe, ses introductions souvent accrocheuses, contrastent quelque peu avec la manière dont les rythmes sont ici cassés et malmenés. On sent chez Liars une envie irrépressible de ne pas se complaire dans la facilité du morceau vite retenu-vite oublié. Cette musique ressemble à ces montagnes comme le Dôme des Ecrins qui, de loin, donnent l’impression d’un relief abrupt mais presque lisse et qui, au fil de l’approche, se révèlent très accidentées et taillées à la hache.
Il faut se frotter à ces instruments-pilons et en accepter l’agression (pacifiste) pour bien jouir des morceaux à la bestialité intelligente qui nous sont offerts par des New Yorkais gentiment déjantés. Vas-y Johnny, fais-moi mal !

Fred

A lire également, sur Liars :
compte-rendu de concert : La Maroquinerie, Paris, le 27/11/2007
chronique de "Liars" (2007)
chronique de "Drum’s not Dead" (2006)
chronique de "They Were Wrong, so We Drowned" (2004)

Grown Men Don’t Fall In The River Just Like That
Mr Your On Fire Mr
Loose Nuts On The Veladrome
The Garden Was Crowed And Outside
Tumbling Walls Buried Me In The Debris With ESG
Nothing Is Ever Lost Or Can Be Lost My Science Friend
We Live NE Of Compton
Why Midnight Walked But Didnt Ring Her Bell
This Dust Makes That Mud

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