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Disques

Nacho Vegas – Cajas De Música Difíciles De Parar

NACHO VEGAS – Cajas De Música Difíciles De Parar
(Limbo Starr / Poplane)

NACHO VEGAS - Cajas De Música Difíciles De PararNacho Vegas a des choses à dire et il tient à nous le faire savoir à travers ce prolixe second album solo que je ne peux m’empêcher d’accueillir avec une certaine circonspection, comme tous les doubles albums, tant ces derniers se perdent trop souvent dans leur durée et diluent leur propos. Mais jugeons sur pièce.
Commençant de manière quelque peu étrange dans la mesure où "Noches Árticas" ressemble nettement plus à une conclusion qu’à une introduction, ce disque se poursuit par une manifeste intention d’en découdre avec la guerre à laquelle deux chansons sont dédiées.
"Cajas De Música Difíciles De Parar" est l’album d’un profond malaise, annoncé par le précédent EP déjà bien chargé en négation de soi. Nacho Vegas n’est pas en paix avec ce(ux) qui l’entour(ent), ni avec lui-même, et cela s’entend très clairement dans ses textes comme dans sa manière de chanter, plus que jamais débordante de frustration et de rage contenue. "Sé que puedo encontrar paz y armonía, pero no será en esta vida" (je sais que je peux trouver la paix et l’harmonie, mais ce ne sera pas dans cette vie), nous déclare-t-il ainsi dans " Sólo Viento".
Certains thèmes et métaphores (la guerre, l’amour, la prostitution, la soif) constituent apparemment des sources d’inspiration récurrentes pour cet homme. La prostitution, déjà abordée sur son précédent album, avec le terriblement beau "Que Te Vaya Bien, Miss Carrussel", revient ici avec un "Gang-Bang" plus dur encore.
Musicalement, aucune facilité. Faisant encore plus qu’avant appel à tous les instruments à sa disposition (guitare, basse, batterie, piano, accordéon, claviers, mélodica, chœurs, etc.), Nacho Vegas compose dans les nuances avec toujours autant de justesse. Oscillant entre les ballades country-folk et une pop tantôt riche en instrumentations et arrangements, tantôt minimaliste, il nous conte ses drames indicibles et s’ouvre le cœur en deux pour nous confier ses douleurs les plus intimes.
Pourtant, bien qu’aucun des vingt morceaux de cet album ne soit faible et même si chacun d’eux se justifie par un message qui lui est propre, il aurait peut-être été préférable de raccourcir un peu cet opus, ne serait-ce que pour ne pas avoir à choisir laquelle des deux galettes poser sur sa platine lors d’une irrépressible envie de Nacho Vegas – moi, ça m’arrive souvent.
On ne rentre en définitive pas aussi facilement dans ce long album que dans son prédécesseur, mais c’est après plusieurs écoutes que l’on se rend compte que, lorsqu’on y est, c’est pour de bon et que ces chansons au charme pénétrant ne nous quitteront plus, même une fois retournées dans leur boîte (à musique).

Fred

Noches Árticas
N. V. Por La Paz Mundial
Todos Ellos
El Mundo En Calma
Sólo Viento
En El Jardin De La Duermavela
Tu Nuevo Humidificador
La Plaza De La Soledá
Por Culpa De La Humedad
En La Sed Mortal

El Salitre
Mark Spitz
Gang-Bang
Stanislavsky
La Sed
Monomanía
Etcétera
Maldición
Historia De Une Perdedor
La Canción De La Duermavela

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