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Santa Cruz – Interview

Pierre-Vital Gerard et Bruno Green se sont volontiers prêtés à un entretien après leur bonne prestation effectuée au Village pendant le festival Art Rock de Saint-Brieuc. Santa Cruz y défendait leur dernier album « After Supper ». L’interview s’est tenue dans un coin sombre (conférence de presse de Stéphane Eicher oblige) et avec le concert de Camille en fond sonore.

(Une fan leur demande s’ils ont des origines américaines.)

Pierre : Les mecs d’Archive, qui étaient venus nous voir en concert à Paris, étaient persuadés qu’on était américains, jusqu’au cinquième morceau, où on a presenté notre chanson, ils se sont dit « ah non ils sont cajuns » ! (Rires). Ils ne pensaient pas qu’on était Français, c’est marrant…

Le fait qu’on vous assimile à des Américains, enfin surtout à des cow-boys, ça ne vous énerve pas ?

B : Assimilés à des américains, ce n’est pas dérangeant. Mais on le dit plutôt fortement, je l’ai d’ailleurs dit en début de concert, non putain on n’est pas des cow-boys, faut arrêter…
P : On ne fait pas de la country. Le programme d’Art Rock pour ça, c’est une catastrophe. Ce qu’ils ont mis sur nous. « Ils transforment la salle de concert en saloon américain. » C’est horrible, je lis ça, je vais pas voir le groupe.
B : Il y a un truc super simple. Ca nous fait chier ce côté élitiste de la presse française, si tu n’es pas adoubé par je ne sais qui, on ne parle pas de toi. On a eu la semaine dernière une chronique sur american.uk qui est une sorte de référence de cette musique là, alors oui on aime cette musique là. En gros, ils encensent l’album, mais surtout, ils parlent de choses qui n’ont rien à voir avec tous les clichés qu’utilise une partie de la presse française. Là, tu te dis « enfin un mec qui écoute de la musique avec un peu autre chose que des espèces de raccourcis à deux balles ». Je ne sais pas ce qui se passe en France, mais à mon avis, ça peut paraître méchant ou prétentieux, musicalement il y a un défaut de culture. Car certains se contentent de faire des lieux communs à deux balles.
P : Ils essaient de classer ça tout de suite avant d’écouter. Tout ça parce qu’on a des instruments traditionnels américains comme le banjo.

Votre album est beaucoup plus varié, dense que le précédent. Ca s’est décidé avant ou bien au moment de l’enregistrement ?

P : En fait, on discute pas mal avant d’enregistrer. Et puis effectivement, il y a des choses qui nous intéressent chez des groupes, on s’en nourrit. Puis on essaye de faire notre truc à notre sauce. Il y a des choix qui se font avant d’aller en studio. Par exemple, le fait que Thomas (Schaettel) joue plus de piano, ce qu’il ne faisait pas du tout sur le premier album. Alors, après, ça amène des choses artistiques au moment d’enregistrer. La moitié du boulot pour Santa Cruz se passe avant, en discussions.

Quelle a été votre manière d’enregistrer « After Supper » ?

P : Pour le premier album c’était que du live, pour le deuxième moitié studio / moitié live. C’est un peu plus chiadé au niveau arrangements.
B : En tout cas c’est une recherche, on n’a pas voulu s’asseoir sur le premier album et continuer dans la même direction. On s’est retrouvé classifié dans la catégorie « Americana ». On est allé en studio sans trop savoir, avec juste nos chansons et nos guitares acoustiques. Effectivement, on a beaucoup écouté Neil Young, Sparklehorse, Lambchop… Mais en général, ce n’est pas trop prémédité.

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