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Luis Francesco Arena – Interview


C’est devant le Batofar, à quelques jours de la sortie nationale du disque (prévue le 3 octobre), que j’ai rendez-vous avec Pierre-Louis François, leader d’Headcases, en pleine tournée promotionnelle de son projet solo et acoustique Luis Francesco Arena. Il me reçoit dans les loges avec Simon, son violoniste et Emmanuel Chollet, patron du label Fiatlux sur lequel il a signé. Histoire d’un projet parallèle qui impose un auteur anglophile inspiré, à l’écriture mélodieuse.

Pour commencer, pourrais-tu nous présenter ton parcours musical et nous expliquer pourquoi, aujourd’hui, tu sors un projet solo ?
Pierre-Louis : A la base, je joue depuis 6 ou 7 ans dans un groupe qui s’appelle Headcases qu’on pourrait qualifier de rock ou de noisy pop. Au fil des années passées à composer pour le groupe, j’ai accumulé des chansons qui ne collaient pas forcément avec notre univers. Donc j’ai décidé de mener ce petit projet parallèle en faisant mes petites chansons à la guitare acoustique. Laurent qui joue dans Headcases et qui est aussi le bassiste-chanteur de Gâtechien (duo de basse/batterie post-rock de Poitiers, ndlr), m’a accompagné au violoncelle sur quelques titres. Il y a aussi Simon au violon. Au début, je répétais aussi avec son frère, Nathanael, qui joue également du violoncelle. J’ai enregistré le disque avec un ami, puis j’ai fait un ou deux concerts et là, j’ai eu la chance de tomber sur une personne qui connaissait Fiatlux et qui a donné le disque à Emmanuel. Alors, tout s’est enchaîné…

Fiatlux est un label spécialisé dans l’électro, pourquoi cette volonté d’ouverture vers le rock ?
Emmanuel : J’ai monté le label Fiatlux fin 96 pour produire la musique d’amis qui faisaient de l’électro. C’est un concours de circonstances, ça aurait très bien pu être de l’indie rock ou autre chose parce qu’en fait j’aime plein de genres différents car j’ai été disquaire pendant huit ans. Ça faisait longtemps que j’avais envie de me diversifier mais je ne trouvais pas les artistes pour le faire. Et un jour, William de Pauline (duo électro signé sur le label, ndlr) m’a apporté le disque de Pierre-Louis. J’ai eu un véritable coup de cœur. Je reçois énormément de disques mais celui-là je l’ai posé sur la platine en bossant et chaque titre je me disais  » c’est vachement bien ! ». A partir de là, j’ai eu envie de monter une sous-division rock de Fiatlux pour ne pas tout mélanger.

Est-ce qu’il y d’autres signatures prévues derrière Luis Francesco Arena ?
E : Oui, il y a un quatuor punk parisien qui s’appelle Dyslexic qui va bientôt sortir son premier album chez nous….

Pierre-Louis, pourrais-tu nous expliquer le passage d’Another Record à Fiatlux ?
PL : Ah oui, excuse-moi, j’ai oublié de préciser ça ! Another Record est un micro label associatif basé à Poitiers. Il fonctionne surtout sur internet. J’ai fait écouter quelques chansons à Tino (aka Dana Hilliot, membre du groupe Architectonic # 33, ndlr). Et lui a sorti mon disque en le distribuant à la demande. J’ai enregistré le disque de façon artisanale avec un ami (Eric Buelly) pendant deux ans. Sur le disque, les cordes n’apparaissent que sur quatre morceaux. Pour la scène, c’est différent comme on tourne à plusieurs, on a été obligé de tout ré-arranger. Enfin, bref, tout ça pour dire qu’Another Record est une sorte de tremplin vers des labels plus structurés. Ce qui a été le cas pour moi.

A propos avec Fiatlux, tu as enregistré deux clips, est-ce que ça fait partie de la politique du label ou est-ce simplement une question d’opportunité ?
E : Ca fait partie de notre politique parce qu’on en a toujours fait. Mais là, c’est un peu particulier quand même car on a fait appel à des amis communs qui en ont chacun produit un. Andres a produit « In Vineyards » et William (de Pauline) a produit « The Nation Is Wrong ».

PL : Andres, en fait, son nom d’artiste c’est Zar. Il est un peu touche-à-tout, il vient de faire trois clips pour le DVD de Noir Désir qui vient de sortir. Comme c’est quelqu’un de très proche, il a accepté de faire ce clip qu’on peut d’ailleurs voir sur le site de Fiatlux. Ce clip n’est pas très conventionnel, c’est une sorte de documentaire avec des petites marionnettes qu’il est allé filmer dans un musée d’art brut à côté de Paris. L’autre clip qui va sortir montre des images du groupe.

Alors, Luis Francesco Arena c’est vraiment un groupe ?
PL: Non pas vraiment, disons que j’ai tout composé et après sur la tournée, je suis accompagné par des amis musiciens. Il y a Simon qui m’accompagne au violon, Laurent pour quelques dates au violoncelle, François-Pierre, un autre violoncelliste qui terminera la tournée avec nous. En concert, Luis Francesco Arena aura toujours plus ou moins cette configuration là.

Quelles sont tes influences musicales ?
PL: Je viens vraiment du circuit rock indé, celui des labels américains Subpop, Touch & Go, Dischord. Disons qu’avec Headcases, c’est le créneau qu’on occupe. Sinon, pour ce disque, les gens citent souvent Nick Drake…

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