Loading...
Concerts

Tristesse contemporaine, à l’i.Boat le 13 octobre

Depuis 2010, Tristesse contemporaine tient en haleine la presse musicale. Et on les attendait au tournant avec leur premier album, mélangeant électro-rock et trip-hop. Mais que donnent ces trois acolytes en pleine performance ? 

Un samedi soir à l’i.Boat où les gens ont la ferme intention de danser. On peut encore aisément profiter d’une mousse sur le pont, avec un set mené par le duo de choc du Wunderbar. Le trio parisien ouvre le bal au niveau inférieur. A l’étage, une installation a été mise en place, des extraits de films tournent. Il s’agit des références des différentes formations présentes ce soir. Ces trois voyageurs nous recommandent donc The Outsiders de Coppola et Driller Killer de Ferrara. Quartiers pauvres, malfamés… Leur univers, leurs influences semblent se préciser. Le nom du groupe, pris d’un essai d’Hippolyte Fierens-Gevaert, n’a pas inspiré mon entourage. Mais le monde est bien là, attentif. 

Tristesse contemporaine 2

La configuration est simple et frontale. On retrouve la japonaise Naomi Hérisson au synthé, l’anglais Mik en maître de cérémonie et le suédois Leo Hellden à la guitare. Quelques tests micro, oui, tout fonctionne. Ils commencent fort avec « Hell Is Other People », une autre référence littéraire… Puis les accrocheurs « Daytime Nightime et « Empty Hearts »… Le chanteur cite et remercie déjà le public au premier rang. Sont-ils encore curieux de voir qui se cache derrière ce masque d’âne ?  Il ne l’enlèvera qu’en quittant la scène.

Tristesse contemporaine Narumi

Tristesse contemporaine MikTristesse contemporaine 5

C’est reparti, avec les hypnotisants et tout aussi dansants « I Didn’t Know » et « In The Wake ». Leur premier single, « 51 Ways to Leave Your Lover » fera son effet dans la foule, ainsi qu’à ma petite personne. Pour accompagner l’enchaînement de leurs morceaux, un écran ne cessera de diffuser des formes abstraites, animaux et égéries en pleurs. A l’instar de leurs trois nationalités, leur musique part au croisement de nombreux courants, sombres et percutants. En live, les prises de risques, comme les moments de relâchement, sont rares malheureusement. 

A la sortie, les commentaires vont d’un extrême à l’autre, spontanés comme fleuris. La soirée n’est pas finie. Suivront Scratch Massive et Rebekka Warrior (Sexy Sushi). Happée à différents moments par leur sensibilité étrange et synthétique, je n’ai plus qu’à laisser la place en paradant avec un sac imprimé La tristesse durera toujours. Un sentiment noble, il est vrai, et surtout difficilement programmable. 

Tristesse contemporaine 6

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *